21 Mars 2015
Au moins quatre personnes ont été tuées à la machette dans le territoire de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, ont déclaré vendredi des militants locaux qui mettent en cause des rebelles accusés d’avoir déjà massacré quelque 260 personnes d’octobre à décembre.
Il y a eu « un nouveau massacre » jeudi en périphérie de la ville de Beni, « où quatre personnes ont été tuées à la machette vers 10h30 (08h30 GMT) », a indiqué à l’AFP la Société civile du territoire de Beni, qui regroupe notamment des associations, des ONG et des syndicats.
Selon un texto de l’organisation, les victimes sont trois hommes et une femme. La « situation [est] très critique aux environs de la ville comme en territoire de Beni », conclut le texte.
Les auteurs de l’attaque « sont des ADF », les rebelles musulmans ougandais de l’Alliance des forces démocratiques, « qui se déplacent du nord vers le sud », a déclaré à l’AFP Teddy Kataliko, président de la Société civile du territoire de Beni.
Interrogée, l’armée a dit avoir appris la mort de quatre personnes, sans pouvoir confirmer le bilan ni nommer les assaillants.
« Nous avons été informés qu’il y a eu quatre personnes tuées à la machette. D’autres nous ont dit que c’est cinq. Nous sommes en train de nous déplacer sur les lieux pour savoir exactement ce qu’il s’est passé », a déclaré à l’AFP le major Victor Masandi.
Le militaire est le porte-parole des opérations Sokola 1 contre l’ADF, hostile au président ougandais Yoweri Museveni et active dans les montagnes du territoire de Beni depuis 1995.
Les combattants de l’ADF sont accusés d’une série de tueries, essentiellement à l’arme blanche (machettes, haches, houes…), qui ont fait plus de 260 morts entre octobre et décembre 2014. Ils seraient aussi responsables de dizaines de morts en Province Orientale, voisine de celle du Nord-Kivu où se situe Beni.
« Depuis les opérations de ratissage » contre l’ADF, « on signale (…) le passage massif des éléments ADF, indique la société civile, qui craint que cela n’annonce une nouvelle attaque.