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Accord FMI-RDC : fin d’une étape



AFRIQUE REDACTION|JEUDI 10-12-2009|10H50
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international se prononce ce vendredi 11 décembre à son siège de Washington (Etats-Unis) sur le nouvel accord formel qui doit lier pendant trois ans cette institution de Bretton Woods à la RDC. La marche a été certes longue, pénible à maints égards. Mais aujourd’hui, la RDC a, à sa portée, un nouveau programme économique du gouvernement (PEG 2), soutenu formellement par le FMI au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. L’approbation par le Conseil d’administration du FMI du PEG 2 relance non seulement la course pour l’atteinte au premier semestre 2010 du point d’achèvement de l’Initiative d’allégement de la dette en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) mais soumet, en même temps, le gouvernement au strict respect des engagements contenus dans le nouvel accord formel pour demeurer dans les limites du PEG 2, durement négocié depuis mars 2006.

Un voyage n’a jamais été aussi long dès lors que l’on a atteint l’objectif, dit un adage populaire. Il en sera ainsi du nouveau programme économique du gouvernement (PEG 2), en négociation entre la RDC et le Fonds monétaire international depuis la fin brutale en mars 2006 de celui approuvé par le FMI en faveur de la RDC en avril 2002.

Les négociations ont été âpres, laborieuses à certains moments lorsque la machine tanguait. Mais, aucune des parties en discussion n’a perdu l’espoir d’un atterrissage en douceur. Pour marquer sa bonne foi, le FMI a mis en place un programme soutenu par ses services, mais non assorti d’appuis à la balance des paiements. D’où son caractère informel, car n’étant revêtu d’aucun sceau officiel de son Conseil d’administration.

Dans 48 heures, la RDC se retrouvera formellement dans l’arène du FMI. Ce vendredi 11 décembre 2009, les administrateurs du FMI, réunis en conseil, se prononcent sur le nouvel accord formel, censé lier au cours de la période 2009 -2011 la RDC au FMI.

Il est formel dans la mesure où la conclusion d’un tel programme aligne directement la RDC aux différents avantages prévus dans le cadre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. En renouant formellement avec le FMI par la voie d’un programme dûment approuvé par son Conseil d’administration, la RDC a, par conséquent, la voie libre pour prétendre au point d’achèvement de l’Initiative d’allégement de la dette en faveur des pays pauvres très endettés.

Voilà près de six ans que la RDC court derrière cet objectif, s’éloignant davantage chaque fois qu’elle s’en approchait. L’on rappelle, à ce propos, de la date du 23 juillet 2003. Ce jour-là, la RDC atteignait le point de décision de l’Initiative PPTE. Elle s’est donnée alors deux ans, avec possibilité d’un flottement jusqu’en 2006, pour atteindre le point d’achèvement. En mars 2006, suite aux nombreuses difficultés de mise en œuvre du programme conclu en avril 2002 avec la RDC, le FMI mit fin en mars 2006 à son soutien formel, hypothéquant toutes les chances de la RDC de prétendre au point d’achèvement de l’Initiative PPTE dans l’échéance qu’elle s’était fixée en juillet 2003 au point de décision.

GARDER LE CAP

Il faut craindre que l’histoire ne se répète. Car le vendredi 11 décembre 2009, la RDC part avec les faveurs du pronostic. Rien ne pourrait probablement obstruer la voie pour un nouvel accord formel entre le FMI et la RDC. Après les amendements portés aux contrats chinois et les assurances financières du Club de Paris, la RDC fait son come back dans le giron du FMI.

Elle doit cependant se fixer des objectifs précis et n’avoir des regards fixés que sur le point d’achèvement pour lequel autant d’efforts et de privations ont été consentis pour parvenir, enfin, à la conclusion du PEG 2.

Cependant, le PEG 2 ne résout pas tous les problèmes. Bien au contraire, il en crée d’autres. Car le plus dur est à venir. Nouvel accord formel en mains, la RDC doit maintenant prouver qu’elle est en mesure de demeurer dans les limites tracées par le programme, notamment en termes des réformes structurelles et des actions à engager pour garantir l’équilibre du cadre macro-économique, gage du succès du PEG 2. A ce propos, les engagements du gouvernement sont contenus dans la lettre d’intention du Premier ministre adressée le 30 novembre 2009 au directeur général du FMI. Mais, c’est sur terrain que l’on devra juger de la capacité du gouvernement à réussir cette épreuve de force.

Déjà à fin décembre 2009, une équipe des experts du département Afrique du FMI est annoncée à Kinshasa pour recueillir les premières impressions dans la mise en œuvre du PEG 2. Une autre devait lui succéder en mars 2010 pour une revue détaillée du PEG 2, avec possibilité fin mai 2010 pour le FMI de se prononcer, dans l’hypothèse d’une revue satisfaisante, sur le point d’achèvement de l’Initiative PPTE.

Mai 2010 est encore loin. Bien loin pour crier prématurément victoire. Il faut d’ores et déjà se mettre au travail pour réunir tous les avantages de notre côté.

Le président de la République ne s’est donc pas trompé lorsque, dans son dernier message sur l’état de la Nation, il indiquait que : « Ce n’est plus qu’une question de jour, et le point d’achèvement cessera d’être un mirage ».

Le rêve d’un nouvel accord formel avec le FMI sera bientôt une réalité. Néanmoins, pour tirer réellement profit d’un tel accord, le gouvernement doit travailler davantage, redoubler d’efforts et d’ardeur en vue de maintenir la trajectoire qui mène au point d’achèvement de l’Initiative PPTE. Voilà un chantier sur lequel on attend voir le gouvernement à l’œuvre dès ce vendredi 11 décembre 2009.


LP/MCN
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