14 Mars 2014
(La Référence plus) L‘opinion rd-congolaise reproche désormais à la Monusco de laisser trop de temps aux autres groupes rebelles pour déposer les armes.
C’est pourquoi elle a adressé mardi dernier un nouvel avertissement à tous les groupes armés,
notamment les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), les sommant de se démobiliser “sous peine d’être désarmés de force”. Le général Wafy a laissé entendre que le lancement d’une offensive conjointe des FARDC et de la Monusco contre les FDLR est imminente.
“Presque 80% du territoire congolais est réunifié sous l’autorité de l’Etat” en République démocratique du Congo (RDC), a déclaré mercredi le chef adjoint de la mission de l’ONU pour la stabilisation du pays (Monusco), Abdallah Wafy, lors du point de presse hebdomadaire des agences des Nations Unies. “C’est extraordinaire ce que les Nations unies ont fait dans ce pays. Nous en sommes fiers”, a-t-il déclaré .Aujourd’hui, “presque 80% du territoire congolais est réunifié sous l’autorité de l’Etat congolais avec une police nationale, des institutions de sécurité, une armée, des institutions qui fonctionnent”, a-t-il renchéri.
La Monusco est présente en RDC depuis 1999. Ses effectifs n’ont cessé de croître et son mandat de se renforcer, mais elle s’est montrée jusque-là incapable de ramener la paix dans l’ensemble du pays, l’un des plus vastes d’Afrique. Son coût de fonctionnement est de 1,5 milliard de dollars par an.
Elle emploie actuellement près de 20.000 soldats. Elle est autorisée à appliquer le chapitre VII de la charte de l’ONU, ou à utiliser la force pour neutraliser les dizaines de groupes armés qui opèrent encore sur de vastes portions dans la partie orientale du pays depuis deux décennies.
Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir le 27 mars pour prolonger d’un an le mandat de la Monusco, qui arrive à échéance à la fin du mois. Les Casques bleus ont eu longtemps mauvaise presse en RDC, où la population leur a souvent reproché de faillir à leur mission de protection des civils. La perception de leur action s’est néanmoins améliorée depuis l’offensive victorieuse de l’armée congolaise, soutenue par la brigade d’intervention de l’ONU, ayant permis de défaire en novembre la rébellion du Mouvemen1 du 23 Mars.
Tshiaba