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Affaire Bemba - Le procès maintenu au 5 juillet 2010, la décision de liberté provisoire reste annulée

Créé le 30-04-2010 à 06h00 | AFRIQUE REDACTION | CPI | RDC | Mis à jour le Vendredi 30-04-2010 à 06h05 Par : LA PROSPERITE



On observe, ces derniers jours, une certaine agitation dans l’opinion concernant le cas de l’ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba incarcéré dans les geôles de la Cour pénale internationale (Cpi) pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, des faits commis entre 2002 et 2003 en Centrafrique par les troupes du Mlc. Pour certains, le prisonnier de La Haye pourra recouvrer bientôt sa liberté-on ne sait par quelle procédure- ; pour d’autres, la liberté provisoire lui sera impérativement accordée et la Belgique serait prête à l’accueillir à la suite de la pétition  déposée récemment par un groupe des députés de l’opposition à l’ambassade de ce pays à Kinshasa. Quelle est la part de vérité dans ces rumeurs véhiculées dans le dessein de manipuler l’opinion ? La République y apporte des éléments de réponse à partir des recoupements d’informations vérifiables rapportées par des sources crédibles.

Comme d’habitude, à la veille du 27 avril 2010, date fixée pour l’examen contradictoire de la requête formulée par la défense de Jean-Pierre Bemba, les langues se sont déliées et la presse à sensation s’est mise à distiller à tout vent le venin de la désinformation. La vérité est que le gouvernement centrafricain ne lâche pas prise, ses avocats exigent la tenue du procès de Bemba en bonne et due forme. Les arguments avancés par sa défense selon lesquels leur client avait été déjà entendu en Centrafrique sont balayés de revers de la main. Etant donné que la partie accusatrice maintient sa position, la Cpi ne peut que s’en tenir à sa demande.

Au sujet d’une soi-disante connivence Kabila-Bozize sans doute pour en donner l’apparence d’une affaire politique, la greffière de la cour pénale internationale, Sylvana Arbia est formelle. Dans une interview accordée à Ebène-Magazine (no 2 février 2010) paraissant à Paris, en France, elle a déclaré ce qui suit : « Le procès de Bemba n’est pas politique comme peuvent penser certains. En effet, il sied de rappeler cependant que des crimes auxquels il est poursuivi sont fondés. Ces charges ont été confirmées par la chambre, donc attendons le procès qui aura bientôt lieu. Je vous informe que lors de ce procès, toutes les parties fourniront des nouveaux éléments aux juges. En ce qui concerne la prise en charge des frais de sa défense, la Cour pénale internationale a accepté de payer les honoraires de ses avocats. C’est un prêt qu’il devra rembourser à l’issue du procès quel que soit le verdict ». Qui dirait mieux que cette greffière qui connait mieux le dossier Bemba que les politicailleurs de Kinshasa et autres partisans qui refusent obstinément de voir plus loin que le bout de leur nez !

S’agissant de la démarche consistant à la prétendue mise en liberté provisoire de Bemba, cette procédure est déjà dépassée étant donné que la Cpi avait, le mercredi 2 décembre 2009, décidé d’annuler cette décision à travers la chambre d’appel et aussi, aucun pays d’accueil sollicité n’a daigné accepter de recevoir ce prisonnier encombrant. Comment dès lors expliquer le fait qu’il y ait encore des gens qui croient forcément que Bemba se retrouverait bientôt libre si pas à Bruxelles mais à Kinshasa ? Ce qui est évident, c’est le fait que l’ancien vice-président congolais répondra bel et bien de ses actes devant la Cpi, le 5 juillet prochain tandis que la décision de l’annulation de sa mise en liberté provisoire reste en vigueur. Ce n’est sans doute pas les gesticulations de quelques députés en quête de positionnement ou des fanatiques déboussolés qui viendront fléchir la détermination du procureur Luis-Moreno Ocampo de faire la lumière sur les assassinats, les viols et les pillages qui ont eu lieu en Centrafrique commis par ceux que l’on appelait les « banyamulenge ». JP Bemba a intérêt à ce que son procès ait lieu afin de se laver de tous les soupçons.

 

 

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P
<br /> <br /> Monsieur le journaliste du congo,<br /> <br /> <br /> je vous en prie de bien vouloir parler aussi de cette manière pour inciter la Mr Moreno à faire des enquêtes sur les grands crimes qui se commettent encore au Congo-Kinshasa où l'on parle déjà de<br /> 6 millions sans forcement penser aux nombres de victimes de viol, de pillage, etc.<br /> <br /> <br /> <br />
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