Ahmadinejad à Medvedev : le bon voisinage implique de rester l'un à côté de l'autre

20 Novembre 2010

« Les présidents russe et iranien ont eu un entretien franc et ouvert », en marge du sommet de la Caspienne, jeudi, dans la capitale azerbaïdjanaise, Bakou, c’est ce qu’a affirmé le conseiller du chef d'Etat russe Sergueï Prikhodko.

Au cours de cet entretien, Mahmoud Ahmadineja a affirmé, à l'adresse de son homologue russe, Dimitri Medvedev que « l'ère des sanctions et de la tyrannie ont touché à leur fin et l'Iran peut, aisément, subvenir à ses besoins. »

Pour M.Ahmadinejad, « les conditions de voisinage impliquent que l'Iran et la Russie restent l'un à côté de l'autre, conformément aux intérêts communs qu’ils défendent ».

« La nation iranienne, a-t-il précisé, s’oppose aux actions inhumaines des superpuissances occidentales contre les autres pays du monde, et si Moscou et Téhéran restent ensemble, les ennemis ne pourront pas concrétiser leurs desseins néfastes, à l’encontre de l'Iran, de la Russie et même aux autres pays de la région. »

De son côté, le conseiller du président russe, a affirmé que les deux présidents ont abordé au cours de cet entretien des sujets sensibles, dont notamment les sanctions imposées contre l'Iran par la communauté internationale et le développement des relations russo-iraniennes .

« Le président russe a notamment exprimé son soutien au programme nucléaire civil iranien évoquant la centrale de Bouchehr en tant qu'un exemple du partenariat efficace dans ce domaine », a précisé M.Prikhodko .

Toujours selon la même source, « Medvedev a affirmé au président iranien que son pays est toujours disposé à maintenir ses liens économiques et commerciaux, qui ne sont pas visés par les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU » .

Rappelons que depuis juin dernier, les relations russo-iraniennes se sont dégradées. La Russie a d'abord soutenu la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'ONU prévoyant de nouvelles sanctions contre l'Iran pour l'obliger à suspendre ses activités nucléaires .

Moscou a ensuite refusé de fournir à l'Iran des systèmes de défense antiaériens S-300 .