18 Octobre 2011
Créé le 18-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le MARDI 18-10-2011 à 11 h35 | AFRIQUE REDACTION PAR : LA TEMPETE DES TROPIQUES
Un silence inquiétant est observé sur le dossier relatif au conflit foncier qui oppose la Caisse générale d’épargne du Congo (CADECO) au Tribunal de grande instance (TGI) de Kinshasa Kalamu, deux organismes de l’Etat congolais. Ce climat malsain a commencé lorsque quelques agents de la CADECO ont été arrêtés jeudi 13 octobre dernier par des éléments de la Police nationale congolaise (PNC), au cours d’un sit-in organisé dans l’enceinte de la parcellé appartenant à cette entreprise d’Etat, sise croise- ment des avenues Assosa et Force publique Kasa-Vubu, à Kinshasa.
L’incident a eu lieu au moment où ces travailleurs sont arrivés vers 11 heures locales dans cette parcelle à bord des véhicules, dont un minibus portant mention “ CADECO “ ces véhicules sont restés immobilisés sur le lieu du drame après la fuité des manifestants dispersés à coups de balle tirés au sol par là police déployée sur demande du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Kalamu. Même des hommes des médias partis couvrir le déroulement de ce feuilleton ont été appréhendés et conduits dans un cachot de la place comme des malfrats. Le cas le plus ahurissant est celui du confrère Roland Isso de Molière TV, qui a été amené manu militari à telle enseigne que, soulevé par la ceinture et tiraillé de tous cotés, il n’avait presque plus les pieds sur terre, avec sa caméra et autres matériels de travail en mains. La cinquantaine révolue, une femme essoufflée a été traînée par terre comme un sac de farine jusque dans la cellule. Une jeune fille et deux hommes ont été également incarcérés. Au total, une dizaine de personnes a été saisies et conduites par la suite au parquet près le TGI de Kalamu, avant d’être relâchée dans la soirée.
Selon lest informations recueillies sur place, la parcelle ainsi transformée en une sorte de champ de tirs est une propriété de la CADECO. Le TGI de Kalamu occupe cette parcelle, semble-t-il, comme locataire. Il aurait malheureusement brillé par son insolvabilité, obligeant la CADECO à réclamer sa propriété.
Face à la tergiversation du TGI, les travailleurs de la CADECO ont décidé de descendre sur le lieu afin d’en finir une bonne fois pour toutes et permettre à leur entreprise de rentrer dans ses droits. Ils entendaient, par cet acte, protester contre les nouvelles, vraies ou fausses, de la tentative d’expropriation de leur employeur.
Il s’agit là d’un dossier assez délicat sur lequel l’opinion aimerait avoir des éclaircissements dans un contexte congolais où la spoliation des biens de l’Etat devient monnaie courante. En ce qui les concerne, les observateurs ont été surtout surpris par la brutalité avec laquelle le sit-in a été réprimé, alors que les lois en vigueur reconnaissent le droit de manifester aux citoyens et consacrent la liberté de la presse.
C’est dire que dans un Etat qui se veut de droit au vrai sens du mot, les autorités en place ont le devoir d’utiliser les forces de l’ordre à bon escient et de prévenir les conflits pouvant surgir à tous les niveaux en évitant, transparence oblige, un déficit d’informations sur la gestion du patrimoine de l’Etat.
ASIYESHINDWA