28 Octobre 2011
Créé le 28-10-2011 à 10 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 28-10-2011 à 16h29 | AFRIQUE REDACTION PAR :LE PHARE
La campagne électorale pour l'élection présidentielle démarre aujourd'hui, comme annoncé par les services de la Commission électorale nationale indépendante. Le coup d'envoi devait être donné par le président de cette instance organisatrice des scrutins, avant que les candidats ne puissent se lancer dans les opérations de charme en direction des électeurs. Cette campagne s'ouvre malheureusement, comme il faudrait le signaler, sous haute tension, quand on se rappelle les quelques tristes événements qui ont émaillé le dépôt de candidatures à l'élection présidentielle. Les bureaux des partis politiques saccagés et incendiés, des combattants appréhendés et transférés à la Prison de Makala, pour ne citer que ceux-là, la tension qui était montée de plusieurs crans, a baissé avec les nombreux appels au calme lancés par la communauté internationale et certains partenaires extérieurs de la RDC.
La police qui e pour mission, la sécurisation des élections entendue comme la sécurisation du processus électoral, des sites électoraux, des agents et des bureaux de vote, et aussi et surtout des électeurs et des candidats, doit se rappeler constamment qu'elle est au service de la nation, formée, équipée et entretenue avec l'argent du contribuable. De se fait, elle doit afficher son apolitisme et démontrer en cette période sensible qu'elle n'est pas un instrument de répression que l'on actionne pour brimer un camp par rapport à un autre.
Aussi les policiers doivent avoir toujours à l'esprit, le fait que durant la campagne électorale les candidats doivent circuler librement à travers tout le territoire national et tenir des meetings là où ils peuvent accrocher des électeurs. On ne doit pas restreindre la liberté de mouvement des candidats, de leurs états-majors et de leurs militants, sous aucun prétexte.
Rien n'autorise les policiers de perturber tel meeting de campagne ou telle réunion de l'équipe de campagne d'un leader politique. Et rien ne leur autorise de favoriser tel camp au détriment de tel autre.
La police doit se comporter comme une église au milieu du village, « gardienne du temple », respectueuse des lois, et privilégiant toujours les règles démocratiques.
La période de la campagne ne doit non plus nous faire revivre des cauchemars, des troubles, des échauffourées, voire des guerres civiles.
Les candidats et les électeurs souhaitent davantage de sécurité. Pas celle qui remettrait en selle les «Pombas » et les « Kuluna » pour appuyer ou remplacer les policiers, ou celle qui redonnerait des ailes aux milices ou groupes armés.
On sait que certains partenaires extérieurs, tels que la Mission Eupol RDC, l police de la Monusco, avaient réussi à former des policiers pour la sécurisation des élections Ce sont ces agents de la police formés et entraînés que le gouvernement devrait déployer su l'ensemble du territoire national, pour encadrer ceux qui n'ont aucune notion de la sécurisation des élections.
Pendant que tout baigne dans l'incertitude totale, de nombreux observateurs craignent qu'à la faveur de la carence des effectifs des policiers à déployer dans les circonscriptions électorales, l'exécutif soit amené à incorporer des fantassins au sein dé la police. Car, de graves bavures et autres faits répréhensibles, sont à craindre comme l'utilisation des armes létales pour neutraliser certains adversaires politiques.
Pour balayer ces craintes, il est recommandable que la police puisse jouer son véritable rôle de protection des populations, y compris des électeurs et des candidats. C'est vers cette police républicaine et citoyenne que doit tendre la Police nationale congolaise. Une police qui rassure tous lès camps politiques.
JRT