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Bas-Congo : La population a faim : à qui la faute ?

 

Que pense-t-on de la vie chère en République démocratique du Congo et plus particulièrement dans l'arrière pays pendant que les terres arables et les eaux qui renferment du poisson ne font pas défaut ? De l'avis des uns et des autres, la politique du pays en matière de l'agriculture est inadaptée.

Pour le docteur Nlandu Nzita, médecin vétérinaire et président du comité consultatif de l'agriculture au Bas-Congo, le budget alloué à l'agriculture tant sur le plan national que provincial souffre, non pas seulement d'une insuffisance, mais aussi et surtout de désaffectation en faveur des urgences et des priorités. Entre les besoins réels longtemps exprimés, les urgences et les priorités, l'ordre n'est pas clairement établi et, les décideurs trouvent des excuses en cela.

Il est vrai que le pays possède des terres arables mais est-il qu'il faudra les travailler. Mêmement pour les eaux très riches en poissons dont la pêche nécessite d'être organisée. Tout est fonction de la volonté politique des décideurs, pense-t-on. Il faut tout un programme bien adapté dans toutes les différentes disciplines de l'agriculture. Ajouter à cela des moyens conséquents. Et d'aucuns affirment que rien qu'avec nos terres et nos eaux, le chômage en Rd Congo peut être facilement résorbé.

Faut-il croire à la magie lorsqu'on se réfère aux Sociétés des Grands Elevages, à JVL, à la Scam, aux Produits Kiniati, à la Pemarza,…? S'interroge docteur Nlandu. A en croire ce dernier, l'Etat congolais, garant de sa nation, n'a pas de politique capable d'inciter la population à améliorer et à organiser la productivité et partant, la production. Les décideurs se contentent de nourrir la population des produits importés oubliant que sur place nous pouvons produire du riz Bumba, les Mabundu,… à haute valeur nutritive.

Une certaine opinion au Bas-Congo reste d'avis que l'accroissement de la production vivrière passe par la promotion de l'utilisation de la

traction animale dans les travaux agricoles. Ceci pour atteindre les superficies non exploitées. Cet accroissement de la production passerait également par la mise à la disposition des semences améliorées, l'amélioration de la technicité des producteurs et la diffusion des techniques de transformation et de conservation des produits agricoles. " La Rd Congo a des techniciens formés à tous les niveaux et dans différentes disciplines. Il ne reste qu'à leur donner des moyens et à bien les utiliser ; qu'il s'agisse de l'utilisation des animaux ou des tracteurs… ", estime le président des médecins vétérinaire du Bas-Congo.

Mais comment juge-t-on l'action du gouvernement provincial en matière de la politique agricole ? L'Etat, fait remarquer docteur Nlandu, n'a aucune politique cohérente en matière de production et de distribution des semences améliorées. La population paysanne est abandonnée à son triste sort. Pire encore, l'Etat s'en va prendre en désordre des semences des agri multiplicateurs à crédit dont les échéances de paiement ne sont jamais respectées.

Pour l'instant, l'agriculture intéresse peu la majorité des opérateurs économiques de la province pour des raisons bien évidentes de rentabilité immédiate et parfois aléatoires compte tenu des conditions climatiques non matérielles. Même les institutions financières hésitent à engager des fonds considérables parce que cette charge revient normalement à l'Etat.

Alors quel miracle doit-on opérer pour qu'on arrive à donner suffisamment à manger à la population ? Il n'y a pas de miracle à opérer, rétorque le médecin vétérinaire Nlandu. Tout simplement, il suffit de remettre la population au travail en favorisant la prise en charge de toutes les productions ; de faire la bonne politique en matière des routes de desserte agricole ; de décourager l'exode rural ; de faire revivre les marchés dans les différents Secteurs (politique de proximité). Le tout se résume donc dans une prise responsable de décision, à la volonté manifeste des dirigeants de la province ou du pays.

En définitive, il est doit être clairement établi que si la politique politicienne l'emporte sur la politique agricole, la population restera affamée pour longtemps.

Charles Nguvulu

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