Bruxelles Licencié, l’huissier de la Ville attaque la Ville et Mampaka qui l’accuse de l’avoir « séquestré »

L’avocat Magnée défend l’huissier Baka

VOOGT,FABRICE

AFRIQUE REDACTION | SOCIETE| BELGIQUE | LUNDI 21-12-2009 | 09H01

L ’affaire de la « séquestration de Bertin Mampaka » s’enrichit de deux nouvelles plaintes. Au pénal, contre Bertin Mampaka, pour dénonciation calomnieuse, au tribunal du travail, contre la Ville de Bruxelles, pour licenciement abusif.

L’action est cette fois intentée par l’huissier de la Ville, Konga Baka, via son avocat, Maître Xavier Magnée. Pour rappel, l’échevin et parlementaire Bertin Mampaka (CDH) avait déclaré à la presse avoir été « séquestré » dans une cave d’un restaurant de la rue du Luxembourg par le président du CPAS de Dour, Bob Kabamba (Ecolo) et le secrétaire national du CDH, Dominique Weerts.

Ils étaient accompagnés d’une troisième personne, l’huissier Konga Baka, qui, selon les dires de l’échevin, l’aurait ceinturé et blessé au poignet. Au lendemain de l’altercation, l’échevin avait d’ailleurs donné cette version au collège de la Ville de Bruxelles. Décision avait alors été prise de mettre l’huissier en congé. Il vient, cette fois, de recevoir son bon de sortie.

Pour Konga Baka, son licenciement constitue une « véritable injustice » : « Les formes n’ont pas été respectées. J’ai été convoqué par le secrétaire communal qui m’a demandé si j’avais touché Bertin Mampaka. J’ai répondu que je n’avais jamais posé la main sur l’échevin. Il m’a dit que “j’avais été au mauvais endroit à un mauvais moment”.

J’ai demandé à être entendu par le collège pour une audition contradictoire avec Monsieur Mampaka, sans succès ». Selon l’huissier, il serait la victime de la pression exercée par le CDH pour qu’on le mette dehors : « C’est devenu une affaire politique ».

S’estimant « poignardé » par Bertin Mampaka, Konga Baka confirme une version déjà précédemment livrée par Bob Kabamba : « Il s’agit simplement d’une discussion qui s’est envenimée, mais, je le précise, par la faute de Bertin Mampaka, qui n’a cessé de lancer des piques à Dominique Weerts. Il a lui-même cherché l’incident. Je n’ai personnellement fait qu’une seule chose : demander à tout le monde de se calmer ». Pour Maître Magnée, les accusations de Bertin Mampaka ne sont que « pure fantaisie. On a clairement fait sauter un fusible. Nous allons tout faire pour qu’il soit réintégré et demander des dommages-inté rêts ».