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CENI : le sprint final est engagé

 

 

Crée le 30-05-2013 10H00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 30-05-2013 -13H45 PAR : LE POTENTIEL

Le bureau de l’Assemblée nationale a clos le dépôt des listes pour la conquête des treize animateurs de la nouvelle commission électorale nationale indépendante (CENI). L’arbitrage s’annonce difficile dans la mesure où les oiseaux rares devront être dénichés dans la multitude des noms présentés par les groupes parlementaires et la Société civile dans sa diversité. La dernière ligne droite est ainsi engagée, le délai de  45 jours impartis échéant au 11 juin prochain.  Dans cette édition, les noms de quelques candidats alignés sur la ligne de départ de la course à la CENI.

Les sous-composantes  retardataires ont finalement déposé leurs listes respectives avant l’expiration hier mercredi 29 mai du délai supplémentaire leur accordé pour le dépôt des noms de leurs délégués à la nouvelle CENI. Le processus de désignation des animateurs de cette institution citoyenne amorce ainsi son dernier virage. L’Assemblée nationale est tenue de mettre les bouchées doubles. Le temps presse. Elle devrait éviter de se retrouver dans la même situation que le bureau sortant qui avait dû travailler sous pression.

Le délai butoir court jusqu’au 11 juin prochain. La Chambre basse du Parlement n’avait-elle promis de ne pas aller au-delà de cette date ? En effet, après la promulgation par le président de la République, le samedi 27 avril dernier de la loi modifiant la CENI, les députés nationaux  s’étaient accordés 45 jours pour finir le travail de désignation des animateurs de cette institution d’accompagnement de la démocratie.

S’il est donc clair que dans les jours qui suivent l’opinion devra être fixée sur les candidats proposés par les différentes composantes en présence, l’arbitrage devra dégager le consensus dans la composante Société civile et Opposition parlementaire.

Le labyrinthe « Société civile » a dévoilé ses multiples compartiments. Le nombre de sous composantes qui se sont exprimées, va au-delà de celles prévues par la loi, à savoir les confessions religieuses, les organisations féminines de défense des droits de la femme et les organisations d’éducation civique et électorale. A l’interne déjà, les acteurs se disputent le monopole de la large représentation de la plate-forme.

La « Société civile des églises et confessions religieuses » a présenté son ticket composé de pasteurs Ngalasi Aggrey, Ejiba Yampia et de Me Kassonga Lwaba. Ce que contredit Abdallah  Mangala, qui laisse entendre que la liste des confessions religieuses dans leur ensemble aurait déjà été déposée au bureau de l’Assemblée nationale. Sur la table de travail d’Aubin Minaku se trouve une autre liste dite harmonisée de la Société civile reprenant Jonas Tshiombela, Me Sindani et Liévin Labu.

Une autre liste est celle présentée par le CALCC, elle  reprend les noms de Jean-Baptiste Ndundu, Grâce Lula et Léon Botolo. Des sources indiquent que quinze branches se seraient ainsi identifiées membres de la Société civile. 

Le bureau piloté par Aubin Minaku promet de statuer en toute objectivité sur base de la loi et des principes adoptés en plénière. La loi modifiée stipule en effet dans son article 10 : « La CENI est composée de treize membres désignés par les forces politiques de l’Assemblée nationale à raison de six délégués dont deux femmes par la Majorité et de quatre dont une femme par l’Opposition politique. La Société civile y est représentée par trois délégués issus respectivement des  confessions religieuses, organisations féminines de défense des droits de la femme et organisation d’éducation civique et électorale ».

Par ailleurs, tout en respectant le délai et la transparence pour crédibiliser le processus, le président Minaku devra aussi faire taire les divergences. Quand bien il serait accusé par des élus de l’Opposition d’être à la base de la consécration de la dualité au sein du principal groupe parlementaire de l’opposition : l’UDPS.

Deux listes UDPS sont plantées sur sa table de travail. D’une part, Celle de l’« UDPS et alliés » reprenant les noms de Félix Tshisekedi, Fabien Mutomb, Rémy Massamba. D’autre part, celle de l’UDPS et FAC » qui a pour candidats Serge Mayamba et Kovo Ingila. Minaku se défend : «…C’est une question que nous allons gérer en interne conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ». Il importe que cette question soit rapidement réglée pour ôter tout prétexte à un éventuel boycott qui entamerait gravement la crédibilité de ce nouveau processus laborieusement négocié.

Autre retardataire, l’« UNC et alliés » aurait aligné Gustave Omba, Kangudia et Odette Babandowa. Cette formation politique avait conditionné le dépôt de sa liste à un préalable : celui de la mise en place du mécanisme de désignation du Porte-parole de l’Opposition politique. Là c’est une autre paire de manches.

Le speaker de la Chambre basse du Parlement a donné suffisamment de garanties sur la question. Il a fixé au 31 mai la concertation entre les présidents de deux Chambres du Parlement ainsi que ceux des groupes parlementaires de l’Opposition pour arrêter un chronogramme sur la désignation de leur porte-parole. Aubin Minaku s’est félicité de l’accélération de ce processus qui date de la législature passée.

Du côté de la Majorité parlementaire, la sérénité et la discipline demeurent. Selon le président de l’Assemblée nationale, aucun problème n’a été enregistré dans cette composante. Des noms glanés dans les couloirs donnent le tableau suivant : au PPRD, Basengezi Kantitima, Crispin Kankonde et Marie-Louise Mayuma ; au MSR, Michel Botoro, M. Robota et une dame prénommée Chantal auraient ; au Palu, Florentin Kage, Willy Makiashi et Mme Georgette Madiko.

Quant au Mouvement de libération du Congo, MLC, des noms de Micheline Biye, Singo et Kabeya sont avancés comme candidats à la CENI.

Comme on le voit, le dernier virage est engagé. Il appartient à l’Assemblée nationale de bien le gérer afin de garantir la poursuite du processus électoral. Tout en tirant les leçons de tous les ratés que tout le monde déplore aujourd’hui.

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