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CENI : Un musulman remplacera-t-il, un pasteur pour moraliser la CENI ?

Crée le 30-04-2013 13H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 30-04-2013 - 13H20 PAR : FORUM DES AS

 

 


 

Après promulgation de la nouvelle loi portant organisation et fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), samedi 27 avril 2013 par le chef de l’Etat,  la Majorité présidentielle, l’Opposition politique et la Société civile ont quarante-cinq jours pour désigner leurs délégués au sein de cette institution. Il s’agit de respecter les délais pour éviter le grand retard enregistré autrefois lorsque les membres de l’actuelle Ceni avaient dû attendre dix mois après la promulgation de la loi créant la Ceni pour être investis parce que leurs composantes avaient du mal à s’accorder sur les noms à proposer.

CHEIKH ABDALLAH POUR SUCCEDER A DANIEL NGOY MULUNDA ?

   Après promulgation de la loi par le président de la République, place aux tractations pour la composition du nouveau bureau de la Ceni. La grande bataille, comme on s’en doute bien, se situe au niveau de la présidence de cette institution, poste réservé à la Société civile. Mais, qui succédera au pasteur Daniel Ngoy Mulunda ? Voilà la vraie question. C’est là que, à en croire certains observateurs, les musulmans exigent d’avoir leur chance cette fois-ci. Car, indique-t-on, après les catholiques avec l’abbé Apollinaire Malu-Malu et les protestants avec le révérend Ngoy Mulunda, la communauté islamique tient à prendre les rênes de la Centrale électorale congolaise. Leur candidat, pour ce faire, n’est autre Cheikh Abdallah, président de la Communauté islamique du Congo (Comico). Il est aussi un des pions de la composante des confessions religieuses qui, de tout temps, se retrouve aux côtés de Mgr Marini Bodho, président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC). Son nom est cité parmi les probables successeurs de l’actuel président de la Ceni dont le départ est déjà acquis.

    Mais, au sein de la Société civile, les ambitions sont loin de se taire. C’est le cas de la Nouvelle société civile du Congo qui n’entend pas rester en dehors de la bataille, tout comme la Société civile du Congo et d’autres structures. Comme dans le camp des forces politiques, à savoir la Majorité et l’Opposition, la lutte sera serrée également du côté de la Société civile qui avait eu à régler les comptes aux politiques après le carton rouge décerné à Daniel Ngoy Mulunda et à son équipe. Le combat mené par la Société civile oubliée au sein de la Commission électorale nationale indépendante a porté bonheur à cette composante, même si elle continuera à subir la loi des forces politiques toujours aussi majoritaires à la Ceni. Les femmes s’en tirent à bon compte avec un quota de 30%. L’assemblée plénière de la Céni compte 13 membres qui doivent être désignés par les députés. Le Bureau de la Céni - présidé par la société civile - est composé de 6 personnes qui sont, elles, élues par la plénière. Elles sont chargées de gérer et coordonner la commission, ainsi que d’assurer l’exécution des décisions de la plénière.

    Pour rappel, le 12 décembre 2012, l’Assemblée nationale avait adopté par 374 voix pour, 7 voix contre et 3 abstentions, ce projet de loi réformant la Céni. Dans la foulée, les sénateurs avaient aussi voté le texte à la quasi-unanimité. L’article 53 bis de la loi modifiant la Ceni appelle le bureau de l’Assemblée nationale à prendre toutes les dispositions pour que l’installation de nouveaux organes de la Ceni soit effective dans 45 jours. Et une fois investis au Parlement, les nouveaux membres de la Ceni devront prêter serment à la Cour suprême de justice.

   La nouvelle Ceni, comme on le sait, comptera treize membres dont six de la Majorité, quatre de l’Opposition et trois de la Société civile. Et parmi les treize membres qui composent la Ceni, six seront issus de la Majorité présidentielle dont deux femmes et quatre de l’Opposition dont une femme. Les trois autres membres proviendront de la société civile. Le bureau de la nouvelle Ceni est composé de six membres et son président sera issu de la société civile. Le vice-président, le rapporteur-adjoint et le questeur de cette institution électorale seront issus de la Majorité tandis que le rapporteur et le questeur- adjoint proviendront de l’Opposition politique. Au terme de la nouvelle loi, la nouvelle Ceni comptera deux organes, à savoir l’assemblée plénière et le bureau. L’assemblée plénière sera l’organe de contrôle et d’orientation où les décisions seront délibérées.

    Cette réorganisation de la Ceni avait été réclamée par plusieurs organisations et personnalités politiques après les élections présidentielles et législatives de novembre 2011 qui avaient été entachées d’irrégularités.             M. M.

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