28 Décembre 2010
Créé le 28 -12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le mardi 28 -12-2010 à 20 h40 | PAR : CLIMAT TEMPERE
La composition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) continue à alimenter les débats dans l’opinion. A la veille de l’année électorale, rien n’augure un compromis, sur cette épineuse question, qui continue à opposer la majorité parlementaire et l’opposition. Chaque camp campe sur ses positions. Le Climat Tempéré avait bien prédit, au lendemain du dépôt au bureau de l’Assemblée nationale de la liste des candidats AMP à la CENI, que faute de consensus à l’hémicycle du Palais du peuple, ce serait pour sûr le blocage.
On y est. Malheureusement.
l’Alliance pour la majorité présidentielle, l’on semble pressé de tourner cette page noire, pour ne pas offrir à des pêcheurs en eaux troubles des prétextes pour contester la transparence des prochaines élections. En effet, la CEI du très controversé abbé Malu Malu continue à opérer sur les terrains, en perspective du round électoral 2011-201 3, en attendant la mise en place du bureau de la CENI.
Dans les couloirs de l’AMP, l’on envisage de saisir le chef de l’Etat, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions de la République, aux fins de débloquer cette situation qui n’a que trop duré. Cette question, apprend-on, devrait figurer à l’ordre de la prochaine réunion du comité politique de cette plateforme prévue début janvier.
Joint au téléphone par Le Climat Tempéré hier lundi dans la soirée, le vice-président du groupe parlementaire MLC à la Chambre basse du Parlement, le député national Thomas Luhaka, salue des deux mains cette proposition qui, une fois mise en oeuvre, permettra aux antagonistes de voir le bout du tunnel. Car, souligne-t-il, le problème n’est pas juridique pour que nous recourions à la Cour suprême de justice. Il est politique et nécessite une solution politique, a-t-il martelé. Vu sous cet angle, il faut opter pour l’approche consensuelle, a-t-il précisé.
Mais comment promouvoir le consensus lorsque les acteurs en présence ne peuvent pas émettre sur la même la longueur d’ondes dans l’interprétation des articles de la loi de la CENI définissant le profil des candidats ? A I’AMP, l’on estime qu’il ne faille s’en tenir qu’aux exigences de cette loi pour valider ou invalider les dossiers des candidats. Dura lex sed lex, dit-on. «Si l’opposition nous apporte des preuves que nos candidats nt une quelconque étiquette politique, nos députés nationaux sont assez sages pour décider du retrait de leurs noms», laisse entendre le secrétaire exécutif ad intérim de l’AMP, Louis-Léonce Koyagialo. A l’opposition, par contre, l’on promet ne pas changer de position d’un iota.
L’affaire de la composition du bureau de la CENI est en voie de constituer le premier contentieux de la t r o i s i è m e République à exiger l’arbitrage du chef de l’Etat. Lequel pour certains apparaît juge et partie dans cette affaire qui oppose sa famille politique à l’opposition. Mais, pour que ce moyen de résolution de conflits soit couronné de succès, la majorité parlementaire comme l’opposition seront tenus à écailler le chef de l’Etat de toute couleur politique. D’autant plus qu’en vertu de la Loi fondamentale, il est réputé être au-dessus de la mêlée politique.