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Corruption et « Tolérance-zéro » font bon ménage, une campagne d’éveil patriotique s’impose

 

Créé le 02 -12-2010 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le jeudi  02 -11-2010 à  11 h00 | PAR : CONGONEWS



La nouvelle société civile du Congo, « NSSC » en sigle conduite par Jonas Tshombela en collaboration avec le groupe le potentiel dirigé par Freddy Mulumba ont initié une campagne nationale d’éveil patriotique sur la corruption, qui à leurs yeux a pris des proportions inquiétantes et risque à terme de désintégrer la nation congolaise. Une façon pour eux de conclure à l’échec de l’opération Tolérance-zéro censée extirper ce fléau dans la société congolaise.
Pour ce faire, ils ont convié le ministre de la Justice Luzolo Bambi Lesa-monsieur tolérance zéro- à la conférence—débat à notre Dame Fatima le samedi 27/10. Cette question sensible a drainé un monde fou dans la salle de conférence de notre dame de Fatima, ce qui démontre l’intérêt qu’attache le peuple congolais à cette problématique a déclaré Paul Kabongo, un philosophe présent à cette conférence. D’entre de jeu, le ministre de la justice a reconnu que la corruption est un problème grave qui concerne toutes les couches sociales. Les étudiants et les professeurs pour l’obtention ou la délivrance des diplômes, les fonctionnaires de l’Etat coupables de concussion freinent le développement du pays selon le ministre de la Justice. Pour lui, ce n’est pas une question des uns contre les autres mais plutôt une affaire de tous. Il s’est indigné de voir qu’un officier .de FARDC construise dans la commune de Lemba un immeuble dans l’indifférence totale des magistrats qui ont le pouvoir d’investigation. Le ministre a fait lui même sa petite enquête et a conclu que l’officier ne pouvait justifier d’aucun prêt bancaire et partant cela ne pouvait donner lieu qu’a des fortes présomptions de corruption étant entendu que les revenus de cet officier ne pouvaient couvrir une tel investissement. Pour le ministre la responsabilité de poursuivre incombe aux Parquets, lui, à son niveau, n’a qu’un droit d’injonction sur le Procureur général de la République, quitte à ce dernier d’ouvrir une information judiciaire. Il a par ailleurs indiqué que dans le cadre des ses fonctions il a émis une centaine d’injonctions à la Justice. Il s’est plaint du fait que la Justice dans son ensemble et lui n’émettent pas sur la même longueur d’onde et s’est posé la question de la responsabilité des magistrats en Démocratie. Quant à la perception dans l’opinion que notre Justice est une justice à deux vitesses qui épargne les puissants et condamne les faibles, le ministre sans détours a reconnu que c’est une réalité au vu de la population carcérale qui ne reflète pas la société congolaise. En effet, Luzolo a admis que les « Kuluna en cravate » sont pour la plupart à l’extérieur des prisons où pillulent les gagne-petit. Pour y pallier, il a ordonné la suspension de la Tolérance zéro en l’endroit du petit peuple. Le ministre a aussi déploré le manque de soutien des Ong oeuvrant dans le secteur de la corruption, lorsque qu’il avait engagé un combat contre les expatriés et congolais convaincus de détournement de 80 millions de dollars lors de l’exécution des marchés publics d’infrastructures dans la Capitale. Enfin le ministre a reconnu que la tolérance bat de l’aile s’agissant de « Kuluna en cravate » à cause des immunités dont bénéficient les politiques congolais. Ses immunités sont difficiles à contourner et cela appelle une reforme législative. Après cette allocution du ministre, un débat riche a eu lieu, à la grande satisfaction des organisateurs Jonas Tshombela et Freddy Mulumba qui travaillent à l’éveil des consciences des congolais pour mettre fin à la corruption, véritable fléau et frein au développement national.

Mathieu Kepa

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