Des mesures éphémères : Assainissement de la ville de Kinshasa - Afrique Rédaction, actualité africaine, actualité africaine à la minute, actualité africaine de la semaine, actualité africaine du mois, actualité africaine à la une, actu, Afrique Maghreb, Afrique de l'Ouest, Afrique du Nord, Afrique de l'Est, Afrique centrale, Afrique subsaharienne, journal en ligne, information sur l'Afrique, actualité de la RDC, actualité de Kinshasa, actualité du congo, actualité musicale, actualité politique, la francophonie, Sports, Insolites, Musique, Culture, Afrique, Monde, France, Moyen Orient, Justice, Littérature, USA, Asie, Europe, Continent RSS, Faits Divers, Politique, Economie, Sociale, Société, Femmes, Santé, Diaspora, religions, Emplois

Créé le 07-07-2010 à 02h05 | AFRIQUE REDACTION | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 07 -07-2010 à 02h14 : L’OBSERVATEUR

Des mesures éphémères

André Kimbuta Yango, gouverneur de la ville de Kinshasa avait pris d'importantes mesures conservatoires visant l'assainissement de la métropole congolaise. C'était à la veille de la commémoration de la fête du centenaire, célébrée avec faste mercredi 30 juin dernier. Parmi ces mesures, le numéro un de la capitale congolaise avait intimé l'ordre aux Kinois de mettre une croix sur les marchés pirates qui s'effectuaient le long de grandes artères de la ville de Kinshasa. Il avait également donné l'ordre aux policiers d'évacuer le long de grandes avenues, toutes les épaves qui non seulement encombraient les rues et avenues de la métropole congolaise, mais également les salissaient. Ces épaves, on le sait, constituaient en outre un asile aux malfaiteurs pendant la nuit et un endroit de prédilection pour la reproduction des moustiques.

De même, interdiction formelle avait été faite aux Kinois de vendre de l'eau en sachet. Ceux-ci avaient également eu l'ordre de balayer leurs rues et avenues. Les bourgmestres avaient, pour ce faire, reçu mission de veiller au strict respect de ces mesures jugées salutaires. Car, la ville de Kinshasa avait revêtu sa robe de fête d'antan qui faisait d'elle dans un passé lointain, Kin-la-belle.

Malheureusement, cela n'a duré que l'espace d'un matin. Aussitôt après la célébration de la fête du cinquantenaire, les Kinois avaient repris leurs vieilles et mauvaises habitudes. Ils avaient repris de vendre, mieux, d'étaler leurs marchandises à même le sol, le long de grandes artères. Les garagistes de leur côté avaient repris leur sale besogne de réparer leurs véhicules le long de grandes avenues. Ce n'est pas tout : la vente à la criée de l'eau en sachet avait refait surface. Allègrement.

Les rues et avenues dégagées la veille de la célébration de la fête du cinquantenaire sont de nouveau encombrées. Comme pour dire : " En l'absence du chat, les souris dansent ", les Kinois étaient donc à l'affût. Ils attendaient impatiemment, de pied ferme, la fin de cette fête qu'ils avaient considérée comme étant un calvaire. Car, les privant de leurs activités commerciales quotidiennes, plutôt leur vécu quotidien.

Nous espérons, quant à nous, que l'Hôtel de ville ne va pas baisser pavillon. Il doit maintenir le cap pour garder cette belle physionomie qu'a acquise la métropole congolaise la veille de la commémoration de notre cinquantenaire ayant marqué notre souveraineté nationale et internationale.

Les mesures d'assainissement de la ville de Kinshasa, miroir de la République démocratique du Congo ne doivent pas être éphémères : limitées dans le temps et dans l'espace. Elles doivent plutôt être permanentes pour le bien de tous.

Guillaume Nsuami Nienga