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DROLE DE PONTE AU SENAT - RVA : Moïse Nyarugabo faute en direct

 

Créé le 14 -12-2010 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le mardi 14 -11-2010 à  10 h00 | PAR : AFRICANEWS



L’élu RCD verse dans un conflit d »intérêt. Il se sert désormais de la tribune de la chambre haute pour défendre les intérêts de ses clients indélicats : une compagnie aérienne étrangère réfractaire à l’incorporation de l’IDEF dans le prix du billet d’avion, un ancien dircab devenu ADGA mais surpris dans une affaire de facturation parallèle et un autre client déclaré faussaire à l’issue d’une découverte de l’existence d’un réseau de trafic de faux billets.

Finis la production législative et les contrôles parlementaires réguliers dans les chambres. Désormais, ça pond attaques personnelles et conflits d’intérêts. Récente illustration : la répugnante intervention, samedi 11 décembre devant le pupitre, du sénateur RCD Moïse Nyarugabo consacrée au dossier Régie des voies aériennes-RVA. Nyarugabo a fauté. En direct sur la chaîne 3 de la Radiotélévision nationale congolaise –RTNC- réservée aux institutions publiques. Il s’en est pris au comité de gestion, critiquant ses réalisations, voulant faire croire que la paix sociale est menacée avec des licenciements massifs des agents et cadres, qu’il y a eu fraude dans les appels d’offre et la passation des marchés... Jean Assice, l’expert français du groupement ADPI-KPMG, placé à la tête de la RVA -dont le contrat d’assistance technique a expiré depuis dimanche 12 décembre mais a été reconduit pour éviter, selon les termes d’llunga llunkamba, secrétaire exécutif du COPIREP, ((toute discontinuité des services et en attendant les instructions du gouvernement sur la suite...»-, s’est surpris de voir son bilan pourtant défendable sérieusement et déloyalement brocardé par Nyarugabo. Le Français s’est agacé et décidé d’éventrer le boa.

«Si ce n ‘est pas de la mauvaise foi, ça y ressemble. L ‘honorable sénateur veut tuer la RVA. Il se sert de sa position pour défendre ses clients malhonnêtes, en position inconfortable vis-à-vis de l ‘entreprise dont ils sapent l’action de relance». C’est la thèse clé de la conférence de presse que Jean Assice a donné samedi Il décembre 2010 à l’Hôtel Venus, peu après le show de Nyarugabo. Ils veulent gêner la renaissance de la RVA. Ils caressent le rêve de voir définitivement résilié le contrat ADPI-KPMG pour relancer les pratiques jadis de mise au sein de l’entreprise : détournements, avantages illicites, favoritisme, tricherie … Mais il s’agit pour l’heure de chercher à démontrer que l’équipe chargée de mener l’assistance technique a échoué dans sa mission. D’où, cette technique qui consiste à faire confectionner des mémos, instrumentaliser la justice et qui vient de déboucher sur la mise en scène de Nyarugabo. Jean Assice qui le dit devant des journalistes affiche pourtant une sérénité dans son «éclairage sur une certaine opinion au sujet de la RVA». Quand Nyarugabo affirme que la RVA se meurt et dépérit, qu’il n’y règne pas la paix sociale, Assice le fait mentir, soutenant pour sa part que la RVA se porte aujourd’hui mieux qu’il y a deux ans quand il prenait ses rênes. «La réalité est heureusement fort différente. La R VA était certainement moribonde à l’arrivée de notre équipe mais on peut désormais considérer qu ‘elle est en convalescence. Elle a bénéficié du satisfecit de la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement et d’autres institutions financières. Elle a recommencé à faire entendre sa voix dans le monde aéronautique après’ 20 ans d ‘absence. Elle a obtenu en 2010 des dons à hauteur de 160 millions USD, a réussi à augmenter de 15% son chiffre d’affaires, ses recettes et à supprimer des fraudes systématiques autant qu’elle met progressivement en place des meilleures méthodes de gestion. Ses 16 directeurs l’ont confirmé dans un mémo détaillé adressé au Premier ministre », se défend Assice.
Sur le plan commercial, Assice dit avoir revisité les contrats sociaux trouvés lors de son entrée en fonction.

Ainsi, durant la seule période de novembre 2008 à février 2009, soit en six mois, la RVA a réalisé des économies d’environ USD 9 millions récupérés, entre autres, de l’annulation des contrats douteux ou surfacturés, de la suppression d’utilisations forfaitaires non justifiables, notamment le carburant.
ainsi que d’autres contrats budgétivores. En deux ans, la société, hier poule aux oeufs d’or des procéduriers devant les Cours et Tribunaux, a pu réaliser des économies de près de USD 10 millions. Et les preuves sont palpables. Assice cite pêle-mêle les affaires Luhinzo, SIDERCOM, SNEL, PREA-KIA, STARCEL... ou Kamalandua. Côté paix sociale, «les salaires sont payés, les arriérés sont progressivement apurés, les retraites sont en train (l’être liquidées et près de -100.000 USD y ont été consacrés à ce jour, les salaires des agents ont été indexés en dollars US pour préserver leur pouvoir d’achat... Plus’ qu ‘hier, les agents de la RVA sont aujourd’hui régulièrement formés...», fait-il savoir.

Clients ou électeurs?

Assice nie avoir procédé au licenciement massif mais précise que les Ressources humaines ont procédé â un contrôle des diplômes et déniché 350 faussaires qui n’avaient plus de place au sein de l’entreprise. Que certains cadres destitués, à l’instar des quelques clients de l’avocat Moïse Nyarugabo, l’ont été soit pour malversation financière, soit pour xénophobie ou racisme, soit encore pour implication dans un réseau de trafic de faux billets. «C’est surprenant de voir un sénateur plaider la cause d’un faussaire», s’exclame Assice avant de soutenir que les sanctions prises à leur encontre constituent des mesures de bonne gestion. «Ce n ‘e5t pas normal qu ‘on s ‘emploie à défendre son ancien directeur de cabinet nommé ADGA à la RVA même .s’‘il est établi qu il u fraudé», assène encore Assice. L’ADGA Okana, accuse son numéro 1, bénéficiant déjà mensuellement d’allocations de carburant substantielles de USD 1.000 à la direction générale, se ravitaillait encore à N’Dijili sur le dos des comptes de l’Aéroport. Il en a prélevé près de USD 8.000 en neuf mois. Il a été audité et ces sommes remboursées. Le cabinet du Président du conseil d’administration s’était lui aussi livré à ce vilain jeu. Okana, charge encore Assice, «u embauché sans distinction: un abbé, curé d’une paroisse catholique, comme conseiller spirituel, qui n ‘avait jamais mis pied à la RVA mais était grassement payé au rang de chef de Division». Le Cardinal Monsengwo s’en est dit scandalisé. Il a critiqué et l’auteur de l’acte et le bénéficiaire. L’ADGA avait également donné du travail à trois secrétaires temporaires. A l’affirmation de Nyarugabo selon laquelle, il y a des problèmes au niveau de la piste de N’Djili, Assice rétorque : le fonds de redevance pour les travaux d’infrastructures –IDEF- a été créé et mis en place le 2 avril 2009. le financement des travaux de piste de N’Djili devait se réaliser à travers un crédit bancaire de DBSA en Afrique du Sud et devait être contre-garanti par ces fonds IDEF. Mais une société sudaf nommée Identiguard, en réalité un fonds vautour, avait gagné en 2000 un procès contre l’Etat congolais par suite d’un marché du ministère des Finances, notamment de la Direction générale des impôts –DGI- non honoré par le ministère.

La Sudaf a sollicité et obtenu la saisie des comptes de la RVA ouverts à Standard Bank de Johannesburg alors que la RVA était étrangère au procès. D’où, l’arrêt du financement externe et la suspension du contrat SOGEA et des travaux de réfection de la piste de N’Djili. La RVA a poursuivi en justice Identiguard et gagné le procès. Depuis, le financement est en discussion pour le redémarrage des travaux dès 2011. Ceci n’a pas empêché la RVA de lancer, grâce aux dons de la BM et de la BAD, les travaux de réhabilitation des infrastructures aéroportuaires à N’Djili. Luano, à Lubumbashi, Kolwezi et Moanda dans le Bas-Congo. Ou de construire sur fonds propres, soit USD 11,034 millions le complexe Pavillon d’honneur, outre la réalisation d’une route d’accès par l’Office des Routes, d’une bretelle d’accès â la piste de N’Djili, d’un tarmac avion..., sans compter l’acquisition des véhicules pour le transport des passagers, des systèmes de drainage et de balisage. Assice regrette que Nyarugabo n’ait pas pu dire à ses collègues qu’il s’époumone à défendre également sa cliente de compagnie aérienne opposée, contrairement aux recommandations de l’IATA et à la collaboration de toutes les autres compagnies, l’incorporation de l’IDEF dans le prix du billet d’avion. Difficile dans ce cas de savoir pour les intérêts de qui ou de quoi l’élu a été envoyé à l’hémicycle.

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