Elections 2011 : le Grand enjeu du Palu !

27 Octobre 2011

Le Parti Lumumbiste Unifié est déterminé à rafler le plus grand nombre de sièges à la Chambre basse du Parlement à l’issue des scrutins du 28 novembre prochain. Objectif ? S’octroyer une confortable majorité, diriger, une fois de plus, le Gouvernement Central lors de la prochaine législature. Pour y parvenir, le parti cher à Mbuta Gizenga a aligné 483 candidats,

soit quatre fois plus qu’en 2006 où il n’avait aligné que 120 postulants et raflé 34 sièges. Une autre différence de taille par rapport à 2006, ce que cette fois-ci, le Palu a aligné les candidats Députés nationaux sur l’ensemble du territoire national. L’on a qu’à voir la liste définitive publiée par la CENI pour s’en convaincre. Au Palu, du sommet à la base, tout le monde est unanime : cet objectif est à leur portée, du fait de la discipline légendaire qui caractérise les partisans de cette formation politique qui date des années 60. Des cadres du parti, indiquent nos sources, sont déployés à l’intérieur du pays et n’entendent plus que le démarrage, ce vendredi 28 octobre, de la campagne électorale, pour que des consignes claires soient données aux militants afin qu’ils ne votent que Palu.

Certes, la bataille ne sera pas aisée, mais au Palu, on y croit fermement et on espère positionner un nouveau locataire à l’Hôtel du Gouvernement, l’année prochaine. Avec l’organisation des élections à venir, la RD-Congo est ainsi résolument engagée dans la phase de la consolidation de sa jeune démocratie. Même si d’aucuns babillent autour du nombre assez élevé de candidats aux législatives de novembre prochain, soit 18.386 postulants, il est tout aussi valable de reconnaître que, ceci n’est qu’une preuve de l’expression démocratique longtemps privée aux congolais pendant plus de 40 années. Et, avec l’expérience de la première législature, les partis politiques, forts de la vulgaire définition de leur objectif qui n’est autre que de conquérir le pouvoir, s’organisent désormais pour rafler le plus grand nombre de sièges possibles à la Chambre basse du Parlement, pour ainsi mériter, à défaut de la primature, un peu plus de visibilité dans les institutions de la République, principalement l’Exécutif Central. Le Palu en ordre de bataille Idéologiquement à gauche, le Parti Lumumbiste Unifié a été contraint, avec lui son leader et ses principaux cadres, à l’exil pendant le règne, sans partage, du Maréchal Mobutu. Le Palu et son détachement avancé n’ont regagné le pays qu’après la libéralisation de l’espace politique zaïrois, à la suite du vent impitoyable venu de l’Est, la fameuse perestroïka initiée par le président de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques, URSS, M. Gorbatchev. Très présent pendant la transition avec les différents mots d’ordre du patriarche contre le dictateur Mobutu, à l’instar de l’opération tremblement de terre et autres pendant la conférence nationale souveraine, le Palu avait, à l’époque, organisé plusieurs manifestations publiques contre le régime qui ont éveillé la conscience de congolais. Le vent de la libération amené par l’Afdl a mis les activités politiques en veilleuse. Il a fallu attendre les négociations entre congolais en Afrique du Sud pour voir le Palu jouer, à nouveau, un rôle déterminant. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé avec seulement 4 Députés nationaux pendant la transition 1+4, le gros du morceau étant raflé par les forces belligérantes.

Cet épisode ne va aucunement entamer le moral révolutionnaire du Palu qui, bien que sans appui extérieur, ni intérieur, n’ayant pas géré la chose publique pendant la transition, a présenté 120 candidats aux législatives de 2006 et raflé 34 sièges, à l’issue de ces scrutins. Avec ce score, le Palu a été classé quatrième force à la Chambre Basse du Parlement, après le PPRD, le MLC et les Forces du Renouveau. Seulement, ces scrutins là ont fragmenté dangereusement le pays en deux blocs, connu à l’époque sous l’expression de fracture Est-Ouest. Défenseur acharné de l’unité nationale, le Palu n’a pas hésité de saisir la main tendue de Joseph Kabila, dans le cadre de la coalition AMP-Palu-Udemo. Cette alliance a tenu jusqu’au bout et les résultats sont là, visibles. Ayant acquis une expérience avérée, le Palu vise cette fois-ci plus loin. Avec son programme, conçu sur base des données fiables et de l’expérience de la gestion de chose publique dénommée : ‘‘50 promesses pour un Congo nouveau’’, le Palu est déterminé et s’organise sérieusement pour diriger le prochain Gouvernement et, ainsi, appliquer son programme. Voilà pourquoi il vient d’aligner 483 candidats sur l’ensemble du territoire national, soit quatre fois plus qu’en 2006. A l’heure qu’il est, apprend-on, des stratégies sont montées au niveau de la direction du parti pour la campagne électorale qui s’ouvre déjà demain, vendredi 28 octobre 2011. D’autres part, des cadres de cette formation politique se sont déployés à l’intérieur du pays pour donner des consignes précises aux militants du Palu dont la disciplinaire légendaire n’a plus besoin d’être épiloguée. Toutes ces grandes manœuvres ne visent qu’à doter le Palu d’une confortable majorité dans la prochaine Chambre basse du parlement, avec comme conséquence directe, diriger l’Exécutif Central lors de la législature à venir. Certes, la bataille ne sera pas facile, d’autres forces politiques du pays ayant également pris des dispositions pour le même but, mais au Palu, indiquent nos sources, la détermination est telle qu’il faudra compter avec lors du scrutin du 28 novembre prochain.