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Encore un incident grave Echanges des tirs : des officiers des FARDC interpellés !

Crée le 31-10-2012 13h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 31-10-2012 - 17H25 PAR: LE PALMARES

Un regain d'insécurité a agité ces dernières semaines Goma. Les autorités locales ont adopté deux mesures radicales, applicables à la tombée de la nuit : l'interdiction de circulation des motos-taxis et la fermeture nocturne de la frontière entre la RDC et le Rwanda.

Entre fin septembre et début octobre, la population de la ville de Goma (plus de 400 000 habitants) a été victime d'assauts meurtriers menés par des groupes armés dont l'identité demeure inconnue.

 

Les évènements du dimanche dernier, lors d'une dispute, deux soldats en état d'ébriété ont tiré des coups de feu croyant à une attaque des rebelles, ne pouvaient pas restés impunis.

Le porte-parole militaire au Nord-Kivu, le colonel Olivier Hamuli, affirme qu'au moins quatre officiers des Forces armées de la RDC (FARDC) sont déjà interpellés par l'auditorat militaire pour être entendus sur ces incidents.

Les officiers interpellés sont essentiellement du 803è et 301è régiments basés à Saké, selon le colonel Hamuli. Ils sont accusés d'être à la base des tirs avec mort d'hommes, la nuit de dimanche à Sake.

« Le commandement de la 8ème région militaire a fait une descente à Saké et il y a eu des interpellations. D'autant plus qu'il y a certaines armes qui ont été utilisées et dont la détonation et l'usage ne peuvent résulter que d'un ordre issu du commandement”, a-t-il affirmé.

D'après lui, les officiers incriminés “sont responsables des unités supposés ête des promoteurs de ces tirs qui ont causé des dégâts tant humains que matériels”. Le bilan de cet échange de tirs fait état de quatre morts, dix-neuf blessés et plusieurs maisons détruites.

Les enquêtes se poursuivent et il pourrait y avoir autres interpellations, a indiqué le porte-parole militaire au Nord-Kivu, à Radio Okapi.

D'après la même source, certaines unités des FARDC seraient permutées incessamment, car la localité de Saké est “sur-militarisée” depuis quelques mois.

Hier mardi à Saké, l'ambiance est revenue normale, a indiqué la société civile locale. En vue de remettre de l'ordre dans la cité, seule la police militaire est visible dans les rues.

La vie a repris son cours normal, ce mardi 29 octobre à Sake, cité située à 27 km à l'ouest de Goma, qui était le théâtre des tirs aux armes lourdes dans la nuit de dimanche à lundi entre soldats de l'armée régulière.

 

Goma ville morte la nuit

 

Pour tenter de juguler la série de violences, qui surviennent souvent la nuit et sont le fait de motards, le maire de Goma, Naasson Kabuya, a décidé, le 9 octobre, d'interdire à tous les motards, motos-taxis inclus, de circuler entre 18h30 et 5 heures du matin dans la ville.

 

Le 22 octobre, Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu, lui emboîte le pas en faisant fermer le poste frontière qui relie Goma à la ville frontalière rwandaise de Gisenyi - franchi chaque jour par plusieurs milliers de personnes - entre 18 heures et 6 heures du matin. Une décision qui n'a pas été suivie par les autorités rwandaises qui ont choisi de laisser la frontière ouverte.

Le poste-frontière de Bukavu, chef-lieu également de la province du Sud-Kivu, est lui aussi fermé de 18 heures à 6 heures du matin.

La vie économique de la ville est vraiment perturbée. Les vendeurs ambulants du soir sont pénalisés, beaucoup d'entre eux venant quotidiennement de Gisenyi, du côté rwandais. Mais ils ne sont pas les seuls. Des Congolais originaires de Goma ont choisi de s'installer de l'autre côté de la frontière car les loyers sont moins élevés, les coupures d'électricité moins de fréquentes et surtout les conditions de sécurité nettement moins dégradées. Ceux-là n'ont désormais plus le temps de finir leurs tâches quotidiennes sur le lieu de leur travail. S'ils veulent rentrer chez-eux, ils sont contraints de quitter leur poste 11h30 au plus tard. À partir de 17h45, il y a une véritable cohue au poste frontière. Les gens se bousculent, s'énervent de peur d'être bloqués à Goma.

LP

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