19 Novembre 2010
Créé le 19 -11-2010 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le vendredi 19 -11-2010 à 10h00 | PAR : AFRIQUE REDACTION
Les activistes des Yes Men ont mis en ligne un site de promotion de l'"Iphone 4 CF", un téléphone "sans conflit". Ils entendent ainsi dénoncer l'exploitation minière du Congo d'où proviennent la plus grande partie des minerais utilisés pour la fabrication des téléphones.
Les "Yes Men", un groupe d’activistes spécialisés dans le détournement d’image et l’usurpation d’identité des grandes entreprises, a mis en ligne un faux site du fabricant de téléphone Apple afin de dénoncer l’exploitation des matières premières au Congo.
Le site se présente comme une véritable copie du site d’Apple, destiné à la promotion d’un nouveau téléphone conçu comme une"mise à jour" de l’iPhone 4 : "l’iPhone 4 CF", "CF" signifiant "conflict free" ("sans conflit").
"Un monde sans conflit"
Des explications plus précises sont données dans les différentes rubriques du site. Ainsi, la rubrique "Why" ("Pourquoi") explique : "Le nouvel iPhoneCF garantit à tous ses clients un téléphone d’aussi bonne qualité que l’iPhone 4 avec, en plus, le bonus de vous rapprocher d’un monde sans conflit. Comme vous le savez probablement, les minerais utilisés pour la production de nombreux produits informatiques sont largement extraits dans des mines en Afrique, en particulier au Congo. La majeure partie de cette exploitation minière n’est plus contrôlée et, de ce fait, les entreprises sont incapables de dire si, oui ou non, les mines d’où ils tirent leurs minéraux sont sous le contrôle de groupes rebelles alimentant un conflit qui a déjà tué plus de 500.000 civils".
Dans la rubrique "Do" ("Agissez"), le faux site d’Apple propose une série d’initiatives pour lutter contre l’exploitation minière du Congo, comme exercer des pressions sur les fabricants, et appelle à l’arrestation de l’investisseur américain John Paulson, principal actionnaire de l’AngloGold Ashanti, une société minière accusée d’aider des groupes rebelles au Congo.
(Jérôme Hourdeaux)
N.B. A 18h00 ce jeudi, le site n'était plus disponible.