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Interdiction d’évacuer du bois coupé en Equateur sans signature d’un cahier de charges renégocié - La société civile environnementale salue la décision du gouverneur BAENDE

    Créé le 31 -07-2010 à 12h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC  | Mis à jour le samedi 31 -07-2010 à 12h00 : UHURU

 

 



La société civile environnementale a, au cours d’un point de presse, tenu mercredi 28 juillet 2010, salué la décision N°2010/ 053/ CAB/ PROGOU/ EQ/ CJS/ LM/ 2010 du 03 juillet 2010 du gouverneur de province de l’Equateur portant interdiction d’évacuation du bois coupé dans la province de l’Equateur sans signature d’un cahier de charges renégocié.
La société civile environnementale félicite et soutient le gouverneur de province de l’Equateur, Jean-Claude BAENDE et encourage les autres gouverneurs à lui emboiter le pas afin que triomphent finalement les droits des peuples autochtones et des communautés locales pour le développement de la République démocratique du Congo. Cette société civile invite le gouvernement central à favoriser la libre administration des provinces et éviter toutes formes de trafic d’influence.
A cet effet, la société civile a rappelé, par le biais du coordonnateur de RRN (Réseau Ressources Naturelles), Joseph BOBIA BONKAW, que la République démocratique du Congo s’est dotée d’instruments juridiques pour assurer tant soit peu la bonne gestion des forêts.
« Il s’agit du code forestier, de l’arrêté portant moratoire sur les nouvelles allocutions des concessions forestières. Un processus de revue légale a abouti à l’annulation des titres par la commission interministérielle. Mais vu les failles de gouvernance traduites par l’incapacité de l’administration à contrôler sérieusement, l’industrie du bois, on assiste au repêchage illicite de certains titres pourtant déclarés non convertibles «, a déclaré M. Bobia.
Dans un communiqué de presse, la société civile environnementale a indiqué que notre pays est aujourd’hui engagé dans le processus de Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD). Ce qui constitue une avancée dans les efforts de gestion durable des forêts, REDD étant une alternative à l’exploitation industrielle du bois et un plan national de préparation est déjà en application.
Cette même société civile relève encore que des centaines de nouveaux contrats couvrant une superficie de plus de quinze millions d’hectares de forêts ont été signés en faveur des sociétés forestières et ce, en violation du moratoire sur l’octroi de nouvelles allocations forestières en RD Congo.
Au regard de cette situation, l’on note que différents rapports de terrain des ONG et des gouvernements provinciaux ont établi qu’aucun exploitant n’a présenté un plan d’aménagement conformément à l’article 76 du code forestier. C’est dans cette optique que la société civile environnementale est satisfaite de la décision du gouverneur de l’Equateur, Jean-Claude BAENDE et réitère sa demande adressée au pouvoir judiciaire d’initier des poursuites à l’encontre de tout exploitant forestier qui n’appliquerait pas les résolutions de la commission interministérielle par des coupes illégales de bois et au parlement, de s’assurer de l’application stricte de la loi n°011/2002 du 29 août 2002 portant code forestier en République démocratique du Congo.
Ainsi, Joseph Bobia en a appelé à l’urgence et la nécessité du zonage participatif qui doit être considéré comme un préalable à toute attribution de concession, la nécessité de clarifier le régime foncier coutumier et les droits de propriété des terres des communautés locales et peuples autochtones ainsi que le maintien du moratoire est une nécessité impérieuse étant donné que l’exploitation industrielle du bois n’a ni contribué à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales et peuples autochtones, ni participé au budget de l’Etat de manière significative.
S’exprimant à son tour, M. Roger Muchuba, coordonnateur du GTCR (Groupe de travail climat REDD), a renchéri son prédécesseur en indiquant qu’il est aberrant de favoriser l’exploitation industrielle du bois alors que notre pays s’est engagé dans le processus REDD qui promeut les forêts débout. Surtout que depuis belle lurette, cette exploitation industrielle du bois n’a pas contribué à la lutte contre la pauvreté en améliorant les conditions de vie des communautés locales et autochtones.
Aussi, M. MUCHUBA a-t-il rappelé que la République démocratique du Congo aura plus à gagner en termes de finances en mettant en œuvre la stratégie REDD déjà débutée dans certaines contrées à travers des projets pilotes, étant donné que l’argent dont elle a déjà bénéficié et ce qu’elle aura à bénéficier à l’avenir, est plus consistant que celui remporté par l’exploitation industrielle du bois qui ne participe même pas au budget  de l’Etat de manière significative.

 


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