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Journée internationale de la femme : La femme congolaise reste à la merci des groupes armés

Créé le 09.03.10 à 07h10 - AFRIQUE REDACTION | REVENDICATION | RDC | Mis à jour le Mardi 09.03.10 à 07h12. Par : OBSERVATEUR - Jules Mwamba Tshinsuya

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La communauté internationale a célébré lundi 8 mars, la journée internationale de la femme. La journée a mobilisé un nombre considérable de congolaises dans une défilée organisée par le gouvernement central à Kinshasa. Le défilé qui a commencé dans la matinée s'est prolongé jusqu'au-delà de 16 heures, sous un soleil accablant. La chaleur de ce lundi pouvait symboliser la lutte que la femme congolaise doit continuer à mener pour échapper aux groupes armés qui continuent à faire des victimes dans l'est du pays. 

Une ONG internationale, Christian Aids, rappelle que les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda ont enlevé et violées 15 femmes le mois dernier dans la province du Sud Kivu, dans l'est de la RDC. Selon cette source, cinq de ces femmes ont été brutalement torturées avant d'être décapitées. Trois des femmes attaquées ont survécu et ont pu être évacuées. Présentement, elles suivent des soins médicaux d'urgence à l'hôpital de Panzi. 7 des 15 femmes restent portées disparues. L'on craint qu'elles soient passées de vie par trépas à la machine à tuer des FDLR.

Ces attaques meurtrières ont eu lieu deux semaines avant la visite en République démocratique du Congo de la ministre britannique des Affaires Etrangères, la Baronne Kinnock. L'émissaire britannique a pu rende visite aux survivantes de viol à l'hôpital de Panzi. Selon cette ONG, la britannique a promis de s'attaquer à l'impunité entourant le viol en RDC. Christian Aids s'en félicite. Il invite, en outre, la Baronne Kinnock à travailler avec les gouvernements congolais et rwandais, sans négliger les Nations Unies pour résoudre les causes sous-jacentes de l'insécurité dans la région des Grands Lacs.

L'insécurité qui prévaut dans les régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu entraîne des violences sexuelles systématiques. L'ONG avance que l'insécurité est elle-même le résultat d'une crise politique profonde et transnationale dans la région des grands lacs. Les hommes en uniforme constituent les plus grands auteurs des violences sexuelles contre les femmes en RDC.


Il faut soutenir la RDC

L'ONG Christian Aids a appelé (tous les acteurs impliqués dans la résolution des conflits dans cette partie du continent africain), samedi, à la prise des mesures pour l'accélération de la démobilisation et du rapatriement volontaire des groupes armés. Ceci, estime-t-elle (relayée par Pana), pourrait améliorer sensiblement les conditions de la femme congolaise exposée à des violences basées sur le genre et subséquentes à l'insécurité toujours d'actualité dans l'est du pays.

A l'occasion de la Journée internationale de la femme 2010, célébrée ce lundi, Christian Aids invite la Baronne Kinnock éclairée par son expérience en RDC à peser de tout son poids pour cette démobilisation et la résolution de l'épineux problème de la militarisation illégale de l'exploitation minière et du commerce, cause majeure de l'insécurité dans la région. Christian Aids estime que le rapatriement volontaire des réfugies est très vital pour une paix durable dans la région. A coté de cela, il convient de tabler définitivement sur l'affaire de la présence des FDLR dans l'est de la RDC. " En tant qu'acteur diplomatique majeur et premier donateur bilatéral de la République démocratique du Congo et du Rwanda, le Royaume uni doit user de son influence en faveur d'une résolution pacifique de cette crise, de la promotion des droits civils et humains et d'un exercice correct des mécanismes de justice ", souligne Shuna Keen, analyste pour les Grands lacs de Christian Aids. Elle ajoute qu'" avec la présence constante des divers groupes armés, les femmes à travers la région sont plus vulnérables que jamais aux représailles et au viol systématique ".

L'ONG estime qu'il faut un soutien politique et matériel considérable à la RDC en ce qui concerne la démobilisation et le rapatriement volontaires des groupes armés des FDLR et des réfugiés sur le sol congolais depuis le génocide rwandais de 1994. Les estimations actuelles font état d'environ 90 000 réfugiés rwandais au Congo démocratique. Parmi eux figurent des milliers de combattants rebelles FDLR armés auteurs d'exactions de diverses formes.

Christian Aids renchérit en disant que les processus de désarmement et de rapatriement devront s'accompagner des mesures d'accompagnement, de sensibilisation, de rétablissement de confiance. Car, " on a pas donné suffisamment de chance aux options non militaires ", a ajouté Me Keen.

Les femmes continuent à être la proie des forces armées. La plupart de ces femmes et les enfants à qui elles donnent la vie naissent suite à ces viols sont séropositifs. Dans l'entre-temps, les effets sociaux et psychologiques de ces viols demeurent dévastateurs, et ce, à long terme.


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