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La BCC a présenté le nouvel indice des prix à la consommation

AFRIQUE REDACTION | CONFLIT ARMÉ | RDC | Créé le 31.12.09 à 09h51
Mis à jour le 31.12.09 à 10h54
 

A travers la production d'un indice général des prix à la consommation, la Banque centrale du Congo dispose d'un indicateur très important. D'autant plus que la BCC a la mission de concevoir, d'orienter et de conduire la politique monétaire dont l'objectif final est la stabilité du niveau général des prix. Elle a besoin de se doter d'un indicateur de mesure de l'inflation qui soit suffisamment fiable pour assurer un suivi efficace et une meilleure évaluation de la politique monétaire. Ainsi, il est apparu nécessaire pour la BCC de rénover son indice des prix à la consommation.

 

 

La présentation du nouvel indice des prix de la BCC a été faite ce mardi 29 décembre 2009, sous la direction du directeur général en charge de la politique monétaire, Jean Louis Kayembe. Elle a été aussi honorée par la présence du directeur général en charge de l'administration et de services technique, Théo Muderhwa.

Au fait deux raisons majeures sont à la base de la réforme de l'indice des prix de la BCC. Primo, il y a l'éloignement dans le temps de la période de base de l'ancien indice, à savoir : août 1995, soit quatorze et quatre mois d'ancienneté. Dans sa présentation, Gérard Mutombo, responsable de la direction des statistiques, a expliqué que l'éloignement dans le temps a un inconvénient. Cet éloignement augmente le nombre de rangs de l'indice des prix qui atteint à ce jour l'ordre des millions. Et selon les recommandations de conférence internationale des statistiques du travail (Genève 1998), l'indice des prix doit être actualisé au moins tous les dix ans.

Adaptation à la nomenclature internationale

Secundo, la réforme de l'IPC de la BCC s'est imposée suite à l'inadaptation de sa nomenclature au regard de celle de la COICOP (Classification of individual consumption by purpose), c'est-à-dire la nomenclature des fonctions de la consommation individuelle. Concrètement, cette dernière compte 12 fonctions de consommation (produits alimentaires et boissons non alcoolisées ; boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants ; articles d'habillement et chaussures ; logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ; meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer ; santé ; transport ; communications, loisirs et culture ; enseignement ; restaurant et hôtels et biens et services divers). Par contre, l'ancien indice des prix à la consommation de la BCC avait 4 fonctions de consommation (alimentation ; logement, habillement et autres dépenses).

Des explications fournies ; il ressort que la nomenclature COICOP est recommandée par les institutions multilatérales (FMI et Banque mondiale), par l'Association africaine des Banques centrales (ABCA) et les Communautés économiques régionales (SADC et COMESA). Pour avoir ce nouvel indice, la BCC a recouru à une méthodologie appropriée qui combine l'utilisation des résultats de l'enquête 1-2-3 menée en 2004 par l'INS à partir desquels la structure type de consommation des ménages à Kinshasa a été déterminée ; l'organisation d'une enquête sur la collecte des prix conformément au nouveau panier de consommation adapté aux 12 fonctions de consommation et qui couvre 440 produits contre 214 comparativement à l'ancien.

En outre, il y a eu l'actualisation des pondérations du panier des produits et le calcul des nouvelles pondérations harmonisées avec changement de la période de base de décembre 2005 à décembre 2009 pour obtenir l'indice des prix BCC rénové. Les résultats obtenus sont reproduits dans un tableau de synthèse de 12 fonctions de consommation avec des pondérations.

Principales étapes

De son côté, Bavon Ndagano, économiste à la direction des statistiques de la BCC, a expliqué les aspects techniques de cet indice des prix rénové de la BCC. Il a focalisé son propos notamment sur les principales étapes de l'élaboration de cet indice (la collecte des prix, le traitement de données et le calcul proprement dit des indices pour les principales fonctions de consommation et de l'indice général des prix).

En ce qui concerne la collecte des prix, elle s'effectue à travers l'achat des produits deux fois par semaine sur sept marchés différents à travers la ville de Kinshasa. Il y a aussi l'observation dans les magasins et institutions prestataires de services respectivement pour les produits manufacturés et les services. A propos des prix des produits achetés, leur traitement est plus complexe et s'articule autour du calcul des prix effectué à l'issue des opérations de pesage.

Auparavant dans son mot de circonstance, le directeur général Louis Kayembe a fait savoir que l'indice général des prix à la consommation soulève dans sa gestion divers problèmes (institutionnel, théorique et conceptuel). Et cela dans la mesure où la méthodologie d'élaboration et de diffusion est régie par les normes fixées par la division des statistiques des Nations Unies. Il a renchéri qu'il y a aussi la nécessité de prendre en compte au cours du temps les changements des produits du fait de la disparition des anciens et apparition de nouveaux produits à la suite des progrès techniques, des découvertes nouvelles et de modifications de goûts et des modes de consommation des individus. Cela étant, dira-t-il, la gestion de l'indice des prix ne doit pas être étatique, mais plutôt dynamique en vue de préserver sa fiabilité. Mais aussi, l'indice doit se prêter à l'exigence de se prêter aux comparaisons internationales.

Cette séance de présentation de l'indice a été clôturée par un débat technique entre les cadres de la BCC sur ce nouvel indice.

 



Didier Munsala Buakasa
L'Observateur
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