21 Décembre 2009
Ouverts mercredi 16 décembre, les travaux de forum national de lutte contre la corruption ont été clôturés le samedi l9 décembre 2009 au palais du peuple par le Vice-premier ministre Emile Bongeli. Plusieurs recommandations ont été formulées à l’endroit des Institutions de la République. Il s’agit notamment de demander au chef de l’Etat en tant que garant de la nation de se débarrasser de tous les Gouverneurs qui sont cités dans la corruption ;
La création d’une agence nationale chargée de la corruption et d’une chambre spécialisée en matière de corruption au sein des cours et tribunaux. Appliquer avec succès et rigueur les textes des lois contre la corruption ; Lutter contre le blanchiment de l’argent ; Renforcer la sécurité dans les frontières de la République Démocratique du Congo Supprimer les dérogations en matière de corruption ; Ouvrir l’information des comptes dans le secteur bancaire ; Ouvrir une réquisition des dossiers de corruption depuis 1960.
Tout citoyen congolais est sensé produire les sources de ses avoirs ; Ouvrir un fonds du gouvernement en matière de corruption ; Identifier les juges et les personnes corrompus ; Renforcer le système carcéral ; informer et sensibiliser la population sur la corruption ; Eduquer la population sur la culture de l’impôt ; Renforcer la politique salariale en améliorant le solde des militaires et des policiers ; Exiger aux militaires intégrés des provinces du nord et du Sud Kivu d’être affectés en dehors des ces deux provinces ; Impliquer les chefs coutumiers dans le système d’intégration des militaires.
Le ministre Bongeli pour la fermeté à réprimer la corruption en RDC
Chers compatriotes,
Le forum national sur la lutte contre la corruption a vécu. Au moment où ses travaux touchent à leur fin, nous avons l’assurance que la problématique de l’épineuse question de la corruption a été cernée de fond à comble, car les causes de ce phénomène ont été identifiées, les profils des auteurs et leurs complices et abus, les mécanismes opératoires et les circonstances clarifiés les conséquences relevées et surtout les objectifs les résultats attendus, les stratégies et les moyens de la lutte anti-corruption sont définis
Les conclusions pertinentes auxquelles ont abouti les cogitations des participantes et des participants aux présentes assises serviront désormais des balises pour éclairer davantage notre action collective, en vue d’endiguer la corruption sous toutes ses formes en République démocratique du Congo. Voilà pourquoi, je ne voudrais pas dire, comme on en a l’habitude à chaque étape ultime des pareilles assises, que les lampions s’éteignent sur les travaux du Forum national de lutte contre la Corruption.
Bien au contraire, je tiens, sans risque d’être contredire par vous tous, que les lampions doivent plutôt être gardés éclairés ,parce que la corruption demeure, ses auteurs et complices se pavanent fièrement et impunément, ils sont glorifiés socialement, la communauté souffre de ses conséquences néfastes, mais s’y résigne la lutte contre ce fléau cette gangrène sociale doit désormais repartir et s’intensifier grâce aux connaissances que nous venons d’acquérir à l’occasion de la tenue de ce premier forum.
En outre, il sied de souligner que nous sommes toujours accablés par la honte du fait de nous savoir noyés dans la pratique destructrice de la corruption. Les connaissances qui viennent de renforcer nos capacités à combattre la corruption ne peuvent pas à elles seules nous suffire et garantir une victoire certaine ou produire des résultats significatifs dès lors qu’il n’y a pas dans le chef des dirigeants, de tous les agents publics ainsi que de tous les corrupteurs un engagement individuel et collectif de renoncer à cette pratique suicidaire ainsi qu’un empressement prononcé d’éradiquer la corruption ce fléau aux multiples méfaits.
Le temps de l’action a donc sonné la transformation positive de nos attitudes vis-à-vis de la corruption dépend surtout de nous, dirigeants et agents publics, ainsi que de nombreux corrupteurs à des degrés divers des responsabilités et pourquoi pas aussi de nous qui avons participé à ce premier forum et qui constitue aujourd’hui le noyau dur des forces nouvelles de la lutte contre la corruption.
Les critiques les plus acerbes et même ridicules vous seront adressées, non pas dans le but d’améliorer vos actions, mais pour chercher à tourner en dérision l’effort collectif ou individuel de la lutte contre la corruption. Car dans notre pays, il s’observe de plus en plus un phénomène bizarre marqué par des critiques obstructionnistes dès lors qu’une initiative louable, courageuse et porteuse d’effets de transformations sociales est prise par un compatriote ceci en vue de l’empêcher d’aller de lavant. Et si on prête flanc et attention à ces stériles et inutiles platitudes, on se décourage vite et on s’installe dans l’immobilisme. Ce qui est malheureux, puisque les maux que l’on veut juguler vont continuer à s’amplifier, à s’enraciner et à créer des désastres.
J’en appelle donc à votre sens élevé de responsabilité, à votre esprit alerte ainsi qu’à votre détermination dans l’exercice des missions vous assignées par le Chef de l’Etat et traduite par le gouvernement à travers la tenue du Premier forum de lutte contre la corruption. Sur ce, au nom du Président de la République, Chef de l’Etat et sous le contrôle du Premier ministre, Chef du Gouvernement, je déclare clos les travaux du forum national sur la lutte contre la corruption en République démocratique du Congo.
Je vous remercie.
Prosper Bioto/La Référence Plus