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LA GUINEE : L'homme qui a voulu tuer Dadis sort de son silence

AFRIQUE REDACTION | POLITIQUE | Par Vincent Hugeux, publié le 16/12/2009 à 12:55

 
Le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, décrit la tentative d'assassinat qu'il a commise à l'encontre du chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara, dans un entretien accordé à RFI.

AFP PHOTO / SEYLLOU

Le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, décrit la tentative d'assassinat qu'il a commise à l'encontre du chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara, dans un entretien accordé à RFI.

Dans un entretien recueilli par RFI, l'ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara explique son geste. Et livre sa version du carnage du 28 septembre.

Un attentat préventif. Voilà en quelque sorte comment le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba, décrit la tentative d'assassinat qu'il a commise le 3 décembre à l'encontre du chef de la junte guinéenne Moussa Dadis Camara, soigné depuis lors dans un hôpital militaire de Rabat (Maroc).

Dans l'entretien diffusé ce mercredi par Radio France Internationale (RFI), l'ancien aide de camp du capitaine putschiste tend à confirmer l'hypothèse émise le 8 décembre sur lexpress.fr : c'est bien parce qu'il redoutait de se voir imputer la responsabilité du carnage du 28 septembre -plus de 150 tués dans un stade de Conakry, théâtre d'un meeting d'opposants- qu'il a ouvert le feu sur son supérieur, le blessant selon ses dires à la nuque. 

"J'ai tiré sur lui, indique Toumba au journaliste Olivier Rogez, parce qu'à un certain moment, il y avait trahison totale à mon égard . Il a essayé de (faire) reposer toutes les charges des événements du 28 septembre (sur moi). Il est venu me chercher à Koundara -camp militaire de Conakry, NDLR- avec tout son cortège dans l'intention de m'arrêter".

Après un bref échange, raconte Toumba, joint par téléphone, "j'ai ouvert le feu sur lui". "Il est tombé, je l'ai laissé; son chef des opérations est parti prendre une arme lourde pour tirer sur moi. On a commencé à se bagarrer."

En revanche, l'ex-aide de camp demeure évasif quant aux circonstances de sa fuite, menée à bien en dépit de la présence sur les lieux de l'escorte armée de "Dadis".   

La tuerie du 28 septembre a été planifiée, selon lui

S'agissant de la tuerie du stade, Toumba soutient qu'elle a été planifiée par le patron de la junte. Lequel, assure-t-il, "a fait venir 250 nouvelles recrues du Centre d'instruction de l'Armée de mer, habillées en tenue civile, armée en armes blanches et qui ont causé d'énormes massacres".

Le lieutenant, aperçu sur les lieux de la tragédie par de nombreux témoins, affirme qu'il s'y est rendu "pour sauver les leaders (de l'opposition)". "Ce jour-là tous les corps habillés -forces de l'ordre- se sont mal comportés. Mon adjoint a agressé tous les leaders politiques. Moi-même, j'ai reçu des coups et j'en ai donné aussi à certains militaires, policiers et gendarmes."

L'officier en cavale, qui se cache en un lieu tenu secret, n'a nullement l'intention de sortir de la clandestinité. "Je ne compte pas me livrer, précise-t-il encore dans l'interview recueillie par RFI, parce qu'ils -allusion aux leaders d'une junte conduite aujourd'hui par le ministre de la Défense Sékouba Konaté- ne veulent pas que la vérité soit connue. Ils préfèrent me tuer."

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D
<br /> <br /> Pourquoi t'a pu louper un mec pareil avec ton Kalachnikov? Maintenant ta famille subie les affres de ce régime.<br /> Il fallait bien visé. Pour un militaire c'est dommage de viser à côté...<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Monsieur Diakite Moussa,<br /> <br /> <br /> Il faudra dans l'avenir sous peser vos propos qui sont extrêmement excessifs...<br /> <br /> <br /> La Rédaction<br /> <br /> <br /> BONGOS Roger<br /> <br /> <br /> <br />