27 Décembre 2010
Créé le 27-12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Lundi 27 -12-2010 à 07 h40 | PAR : L'AVENIR
La RD Congo a un Programme national Riz (PNR), ayant comme misions entre autres de produire les semences de catégories et initier les agri-multiplicateurs. Ce programme est implanté partout à travers les territoires de la Rdc. Cependant, la station de la ville province de Kinshasa souffre aujourd’hui de deux véritables problèmes. D’abord, le non aménagement des sites rizicoles qui donne lieu au second problème qu’est l’absence des semences pures. Actuellement, il n’y a que quelques riziculteurs chinois de Kinshasa, qui peuvent avoir des semences pures et, peut-être, certains paysans qui ont été prudents de garder leurs semences au cours de la dernière saison. Le coordonnateur urbain du PNR/Kinshasa cite donc deux faits majeurs à la base de ce désagrément.
En amont, l’ingénieur Adrien Nsa Iyeli Mputu, indique que les champs de riz ont été inondés, à cause, surtout, des travaux de construction de la « Cité du fleuve » qui bloquent le bon parcours de l’eau. En second lieu, il explique que, lors des Journées promotionnelles du riz local (vente publique et à des prix promotionnels du riz exclusivement produit dans le Pool Malebo avec l’appui de la FAO pour lutter contre la flambée des prix) qu’avait organisé le Ministère national de l’Agriculture, au mois d’août de l’année dernière aux installations de PNR/Kinshasa à N’Djili Q.7, il y avait le tout venant. C’est-à-dire, qu’il y a eu mélange de diverses variétés de riz notamment à l’exposition de la troisième journée. Ce qui n’a pas permit aujourd’hui, d’extraire de la semence pure. Et, l’on assiste maintenant à l’impureté des semences puisque le riz de la récolte qui a été distribué n’était pas de bonne qualité.
Par conséquent, l’ingénieur Adrien Nsa pense qu’il y a un sérieux danger d’autant plus que la production du riz à Kinshasa va sensiblement baisser. Ce qui pousserait à l’Etat congolais de débourser d’autres devises pour importer encore beaucoup plus le riz pour les Kinois. Cette denrée alimentaire ayant longtemps entrée dans les habitudes alimentaires des habitants de la capitale congolaise, surtout que le maïs s’y est plus que jamais raréfié. Or, pour remettre la pureté des semences de riz, ce n’est pas difficile, affirme le n°1 du PNR/Kinshasa, puisqu’il y a des techniques appropriées. Mais, souligne-t-il, il faut assurer du financement au service indiqué qu’est le PNR qui gère la filière riz. Il faut donc doter le PNR d’un budget conséquent en vue d’assurer la production des semences du riz. Au lieu de financer inutilement les Ongs qui n’ont ni terrain, ni expertise voulue. Quant à ce qui concerne l’aménagement des sites rizicoles de Kinshasa, M. Adrien Nsa fait savoir que le PNR a l’expertise. Ce qui manque, c’est seulement la mise en place des projets de taille.
En effet, les Congolais doivent prendre conscience de leur situation. Puisque, c’est vraiment inconcevable que la Rdc chaque année importe via le port de Matadi 400.000 tonnes de céréales dont le blé et le riz pour nourrir Kinshasa et le Bas-Congo, alors que le pays dispose d’environ 80 millions d’hectares de terres agricoles. Pourquoi donc la Rdc ne peut pas produire ? Tandis qu’il y a tout ce qu’il faut pour assurer la production alimentaire. Il suffit seulement de faire de l’agriculture une priorité. Cependant, il y a lieu de déplorer une négligence avérée du secteur agricole en Rdc. Ce qui explique à suffisance l’état extrêmement alarmant de la famine. Selon le récent rapport de l’indice de la faim dans le monde : « La Rdc détient le triste record de la plus grande proportion (75% de la population, soit 45 millions de congolais) des personnes sous alimentées au monde ».
Lepetit Baende