Le trafic de l’ivoire est en pleine expansion en Afrique centrale. Cameroun, Congo, République Démocratique du Congo … Dans ces pays où l’instabilité politique, la corruption et la pauvreté sévissent, les éléphants en liberté vivent-ils leurs dernières heures ? Les associations de protection des animaux lancent un cri d’alarme : il ne reste plus que 350 000 éléphants sauvages en Afrique (ils étaient deux millions au début du XXe siècle). Plus de 30 000 éléphants sont tués chaque année, en toute illégalité.
Interdit par la Convention de Washington depuis 1989, le commerce international de l’ivoire est reparti de plus belle : l’ivoire est à la mode sur les marchés asiatiques où son prix s’est envolé... Et quand la cote de l’ivoire flambe, les massacres d’éléphants atteignent des niveaux records. Ofir Drori vit au Cameroun, où il a créé l’association Laga (Last Great Apes). En six ans, il est devenu le cauchemar des trafiquants en Afrique centrale, car il travaille sans relâche pour démanteler la corruption et les réseaux illicites qui exploitent la faune sauvage.
Avec l’appui de Jean-François Lagrot, un vétérinaire français, il infiltre les réseaux mafieux, en se faisant passer pour un acheteur, et livre les braconniers et les marchands d’ivoire aux autorités locales... Des opérations coup de poing, des résultats concrets : une arrestation par semaine. Mais si l’action pugnace d’Ofir Drori a réveillé les consciences au Cameroun, la route est encore longue dans les pays voisins comme au Congo ou en RDC (République Démocratique du Congo) où l’ivoire, bien qu’officiellement interdit, est en vente libre sur les marchés. Qui alimente les marchés asiatiques ? Comment opèrent les réseaux clandestins qui ont transformé l’Afrique centrale en plaque tournante du trafic de l’ivoire ? Enquête sur un massacre annoncé…