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Le président ougandais « incendie» la CPI

Crée le 12-04-2013 12H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 12-04-2013 -20H00 PAR : LE NOUVEAU COURRIER

 

Yoweri Museveni

L'Afrique de plus en plus excédée

Comme s’il attendait une occasion pour décocher des flèches contre la Cpi, le président ougandais Yoweri Museveni n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer vertement la CPI et les «arrogantes puissances» qui la téléguident.

«Ils utilisent maintenant (la Cpi) pour mettre en place les dirigeants de leur choix en Afrique et éliminer ceux qu'ils n'aiment pas», a-t-il déclaré publiquement à Nairobi, au Kenya.

Museveni a choisi l’investiture de Uhuru Kenyatta, poursuivi par la CPI pour crime contre l’humanité, pour envoyer non seulement un message fort au monde entier, en particulier à ceux qui, dans l’ombre ou officiellement, tiennent les rênes de cette institution. Des néo-colons qui, malgré les manoeuvres de déstabilisation contre Uhuru Kenyatta, ont été pris de court par le peuple kenyan. Malgré le mandat d’arrêt international contre le désormais ex-candidat à la présidentielle, les Kenyans ont décidé de choisir celui-là même que la CPI a décidé de poursuivre.

Un désaveu cinglant que l’illustre hôte de Uhuru, le président Yoweri Museveni, qui a félicité les Kenyans d’avoir «résisté au chantage», n’a pas voulu passer sous silence. Mettant sur la place publique le visage hideux de la Cpi devenue un instrument de colonisation des Occidentaux. Il faut noter que Museveni est un des chefs d’Etat africains qui avaient proposé d’accueillir Gbagbo dans le cadre d’un régime de liberté surveillée digne de son rang et de son rôle politique et historique. Après avoir été tourné en bourrique par les juges de l’institution, il a finalement vu son initiative rejetée.

Des prisonniers qui gênent

Omar El Béchir, Laurent Gbagbo, Jean-Pierre Bemba, ne sont-ils pas, dans leurs parcours rigoureusement différents, des personnes qui gênent les projections occidentales sur leurs pays ?

Dans le dossier ivoirien, la Cour pénale internationale, instrument des puissances dominatrices, est dans un embarras total, face aux vices qui entachent le dossier de l’accusation, à la perspicacité des avocats de la défense et à la mobilisation des démocrates africains. Au regard du complot qui s’est traduit par les incohérences du dossier d’accusation et des nombreux vices de procédure qui entachent l’action de la Cpi, mais aussi des dernières révélations de Wikileaks sur les manoeuvres de déstabilisation du pouvoir Gbagbo et du traquenard électoral dans lequel il a été conduit, cette institution n’a plus de crédibilité et a entaché sa réputation.

Le nouveau président Uhuru Kenyatta a promis à son investiture «de protéger et de faire respecter la souveraineté, l'intégrité et la dignité du peuple kényan». Une profession de foi qui tient à coeur à ses compatriotes qui lui ont fait confiance. Et non à la CPI.

A 51 ans, Uhuru Kenyatta devient le plus jeune chef de l'Etat kenyan et le premier inculpé par la Cpi à être élu chef d'Etat. Lui aussi inculpé par la Cpi, son colistier William Ruto a également prêté serment, hier mardi 9 avril. La CPI tirera-t-elle des leçons du sentiment de défiance généralisée qu’elle inspire aux Africains ?

St Claver Oula

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