LE TEMPS EFFACE LES IDEES - Affaire Kamerhe : le PPRD face à son ancien patron Le PPRD

Créé le 25 -12-2010 à 07 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le samedi 25 -12-2010 à 07 h40 | PAR : FORUM DES AS

Le PPRD face à son ancien patron. C’est à ce tableau qu’on assiste depuis la double démission de Vital Kamerhe ( et du PPRD et de l’Assemblée nationale). Certains embouchent déjà leurs trompettes pour dénoncer le «traître» qui ne peut être que l’ancien speaker de la chambre basse, même si on s’abstient de le citer nommément.
Dès sa sortie politique, l’élu de Bukavu avait pris son bâton de pélerin pour expliquer le sens de sa démarche à l’Est de la RDC. Mais, ce voyage ne semblait pas du goût de ses partenaires de la belle époque lorsque Kamerhe invitait ses compatriotes, livre à l’appui, à ne voter que pour Joseph Kabila. Mais, depuis que le «pacificateur» avait choisi de dénoncer une action jugée négative pour nettoyer des poches de résisitance des rebelles à l’Est, il n’était plus en odeur de sainteté avec la grande machine de l’AMP qui n’en avait fait qu’une bouchée en le contraignant à rendre son tablier.
Ainsi immolé sur l’autel des intérêts vitaux de la «nation», Vital Kamerhe a aujourd’hui un défi à relever, celui de prouver à l’opinion que son UNC peut rayonner comme le PPRD autrefois lorsqu’il s’était employé, avec d’autres membres du parti présidentiel, à implanter ce parti à travers toutes les provinces de la RDC. Sauf qu’en dehors des peaux de banane qu’on place sur sa route, il faut tout un pactole pour refaire la tournée dans toutes les provinces de la Rd Congo là où, hier, tout un paquet avait été mis à sa disposition pour réaliser l’exploit qui lui avait permis de s’installer au perchoir de l’Assemblée nationale, à défaut d’une Primature revenant de «droit» au PALU de Gizenga.
Maintenant que la machine qui était hier au service de l’homme s’est retournée contre son ancien «ingénieur», quelle pourrait bien être l’issue de la partie? Un simple «K.O.», promet-on dans les rangs du PPRD, alors que l’UNC entend bousculer le marquoir. Mais, tout semble indiquer que l’on assistera à un combat des gladiateurs, défi pour défi, où comme dans le célèbre catch américain, «tous les coups sont permis». Le combat s’annonce sans pitié entre le PPRD et son ancien patron qui a traversé la rue en se réfugiant dans l’opposition.
Comme quoi, face aux enjeux en présence, une révolution peut même bouffer ses propres fils, surtout lorsqu’ils sont «égarés». On l’a vu d’ailleurs sous M’Zee Kabila.