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Les Kasaïens attendent beaucoup de la centrale de Katende

 

Le gouvernement a confié le suivi des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Katende au bureau d'études indien Wapcos, qui travaillera en collaboration avec un bureau conseil qu'il a recruté, a indiqué le ministre de l'Energie, Gilbert Tshiongo Tshibinkubula wa Tumba.
Ce dernier a instruit le consortium Bharat Heavy Electricals (BHEL) et Angelique International Limited (AIL) de respecter le délai contractuel de construction fixé à 48 mois après le lancement des travaux, le 24 octobre dernier. Les populations du Kasaï qui ont exprimé leur gratitude au président de la République, Joseph Kabila Kabange, ont été invitées à s'approprier le projet qui va créer des emplois. Les fonds, soit 280 millions de dollars, dont 168 millions financés par le gouvernement indien, ont été mobilisés dans un temps record. A terme, la centrale de Katende, dont le projet date de 1956, va produire 64 MW pour alimenter en énergie électrique les provinces diamantifères du Kasaï oriental et du Kasaï occidental, ainsi que les localités de Bukonde et de Tshimbulu. Les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Katende (64 MW) ne souffre plus d'aucun obstacle quant à sa réalisation, a affirmé le ministre de l'Energie Gilbert Tshiongo, au lancement lundi 24octobre 2011 à Katende, des travaux de cette centrale par le Président de la République Joseph Kabila Kabange.

PERSPECTIVES.

La réalisation du projet «Chute Katende» offre d'heureuses perspectives économiques pour le Kasaï occidental. En tout cas, c'est ce qui a été analysé lors du forum sur le futur du Kasaï occidental organisé à Kinshasa par le gouverneur Hubert Kabasubabu Katulondi avec les ressortissants de cette province en collaboration avec la Banque mondiale. «En effet, l'enclavement du Kasaï occidental, corollaire de la rareté des moyens de transport, a longtemps condamné sa population à vivre en autarcie du fait de la destruction progressive de la quasi-totalité des infrastructures de base routes, écoles, centres de santé, etc.

En plus, l'inexistence d'un véritable hub de développement au coeur du pays, conséquence d'un déficit énergétique, peut expliquer dans une certaine mesure l'asymétrie de la reconstruction nationale, à savoir une zone occidentale et orientale en croissance progressive et un centre plutôt enclavé», explique le Gouv' Kabasubabu. La situation socioéconomique peu reluisante du Kasaï occidental rend imparfaitement compte des efforts louables entrepris par le gouvernement dans le but de l'engager sur le chemin de sa croissance et L'orienter ainsi vers l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Avec une puissance de 64MW, il va alimenter la ville de Kananga sur une distance de 60 Km et celle de Mbuji-Mayi sur 130 Km en ligne droite. Katende est le deuxième projet important financé par l'Inde, après celui de Kakobola au Bandundu. Mais il est le plus important en ce qui concerne la capacité du courant électrique à produire et sa distribution dans les deux Kasaï.

La concrétisation de ce projet hydroélectrique va à coup sûr engager le Kasaï occidental sur la voie de son développement. «Avec ce financement, le chef de l'État a adhéré au paradigme d'une construction accélérée et réinventrice de la R-dC par une approche trizonale, souscrivant à l'éclosion d'une troisième zone de développement au coeur du pays en appui aux aires économiques de l'Est et l'Ouest du pays», souligne Kabasubabu. Qui considère la construction du barrage hydroélectrique de Katende comme un préalable indispensable pour la renaissance du Grand Kasaïen permettant une éclosion multisectorielle:

«En dépit de son potentiel économique, un sol fertile, un sous-sol loti en minerais, une faune, une flore et une forêt, des richesses diversifiées, le Kasaï occidental a enregistré un certain déclin compensé par des initiatives de survie développées par la population à cause du déficit énergétique». Le projet Chute de Katende contribuera à la création d'un parc industriel à la hauteur du potentiel de cette province et favorisera son intégration économique. D'où, la nécessité de relancer le projet de construction du pont de Mwenya Mbulu, à 320 Km de Kananga, dans le territoire de Luiza, en vue de faciliter l'ouverture de la province sur le corridor Atlantique par le port de Lobito en Angola. Autre avantage économique, ce projet pourra favoriser l'intégration de la R-dC dans le réseau routier de l'Afrique australe. Ce qui la doterait d'une quatrième ouverture douanière au Centre-Sud.

                                                                                                Patience Kimvula

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