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Minerais de sang, une ONG appelle Dubaï à collaborer

Crée le 29-04-2012- 05h40 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le  dimanche 29-04-2012 - 06H00- AFRIQUE REDACTION PAR:LESOFT

 

Il n'est pas que des entreprises occidentales qui tirent profit des minerais de sang de l'Est r-dcongolais. L'ONG canadienne PAC, Partenariat Afrique- Canada, soutient dans un rapport sur les minerais de sang dans la sous-région de Grands lacs que Dubaï est, en effet, la destination finale, voilà des lustres, des colis d'or, de coltan, de diamant, etc., extrait illégalement dans l'Est de la R-dC. Il y a pratiquement 2 ans, le chercheur Shawn Blore, membre de l'Organisation non gouvernementale Partenariat Afrique-Canada , PAC, est parvenu à se faufiler dans le dédale de la fameuse vallée de Bisie, dans la région de Walikale, dans le Nord-Kivu, où, entre 2009 et 2010, l'alors Premier ministre, Adolphe Muzilo, en visite dans la région, s'était résigné à y faire le déplacement. Ici, c'est le Far-West.

L'Etat n'y a pas droit de cité. Bisie est un fabuleux gisement d'or et de coltan. C'est des rebelles, des milices, des forces militaires qui s'en servent et en tirent d'énormes lucres.

Naturellement ces minerais ne portent aucun document et sont, de fait, exempts de taxes, d'impôts ou d'une quelconque redevance... Autant que les pays voisins de la R-dC, l'Ouganda, le Burundi et le Rwanda qui servent de blanchisserie aux minerais de sang, Dubaï, estime l'ONG PAC, doit collaborer dans l'établissement d'un certificat régional des minerais à l'image de celui de Kimberley pour le diamant en vue de sevrer les mouvements séditieux qui écument l'Est de la R-dC de toute source pécuniaire. Ce certificat sera libellé dans les principales langues de la sous --région (Anglais. français, Swahili, etc.,) et comprendra des données ci-après : date, poids de l'or, numéro d'identité, le nom du propriétaire, la zone et le puits où le minerais a été produit.

 

KAMPALA-DUBAÏ.

Dans des pays comme Dubaï, les importateurs, estime l'ONG canadienne, devraient au préalable être sensibilisés et renseignés sur l'obligation, pour les envois d'or en provenance des pays de la sous-région de Grands lacs, d'être accompagnés de futurs certificats régionaux. «On encouragerait les opérateurs miniers de Dubai à collaborer avec la CIRGL, Conférence internationale sur la région de Grands lacs », renchérit Shawn Blore. «Mais ces efforts de sensibilisation sous- entendraient, avertit- il, que l'impossibilité d'obtenir une conformité volontaire de la part des autorités de Dubaï engendrerait des campagnes de contestation sur le marché international et des pressions des ONG». Pour le PAC, un comité de vérification devrait, d'ailleurs, été mis en place et comprendrait en son sein les membres de la société civile, un melting-pot d'ONGs nationales (CENADEP, OGP) et internationales (Global Witness, IPIS, etc.,). M. Blore donne une note satisfaisante à la R-dC, qui dit-il, a accompli des progrès certains dans le contrôle du flux de ses minerais surtout en abaissant le coût des permis des comptoirs d'or. A Goma par exemple, quelque 20 comptoirs auront ainsi vu le jour. Mais il reste à élaborer des systèmes de suivi. Toutefois, la R-dC a été entravée par le fait que les négociants qui exportent sans documentation jouissent d'un avantage financier par rapport à ceux qui tentent d'exporter légalement Les négociants de la R-dC ont donc été peu incités à s'orienter vers l'officialisation.

«Même avec une documentation complète des flux de minerais importés, l'exportation de l'or continuera probablement de se faire à partir de l'Ouganda», redoute le chercheur canadien Shawn Blore L'Ouganda, fait savoir le chercheur canadien, exporte de très grandes quantités d'or dont Kampala reconnaît qu'une bonne partie provient de l'extérieur du pays. Toutefois, les autorités ougandaises soutiennent que les flux des minerais non documentés qui passent par les régions du sud-ouest de leur pays, donc sur la frontière r-dcongolaise, pour le Rwanda sont plus importants. «Les relations d'affaires des citoyens ougandais, les liens aériens directs avec Dubai, soutient, par contre, Sbawn Blore, se conjuguent pour conférer à l'Ouganda un avantage concurrentiel naturel».

PKM

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