Monusco : des patrouilles mobiles et des observateurs militaires à Goma

21 Mars 2013

Crée le 21-03-2013 13H05 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le jeudi 21-03-2013 - 13H20 PAR : LE POTENTIEL

La Monusco déploie une intense activité aussi bien autour qu’à l’intérieur de la ville de Goma, a souligné mercredi le porte-parole militaire de la Monusco, le Lt-colonel Félix-Prosper Basse au cours d’un point de presse hebdomadire à Kinshasa. Il a expliqué aussi comment les troupes de Bosco Ntaganda avait perdu du terrain face à celles de Sultani Makenga.

Dans le cadre de l’opération « Armes silencieuses », la Monusco a mis sur pied des patrouilles mobiles d’intervention rapide et des observateurs militaires qui sont continuellement en mouvement aussi bien à l’intérieur que tout autour de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

C’est ce qu’a confirmé mercredi le porte-parole militaire de la Monusco, le Lt-colonel Félix-Prosper Basse, au cours du point de presse hebdomadaire tenu à Kinshasa. Il a souligné que des troupes du deuxième bataillon indien sont pré-positionnées à Katale et Kiwanja, dans le but de surveiller tout déplacement nocturne du M23 sur l’axe Goma-Rutshuru, afin d’anticiper sur toute menace susceptible de compromettre l’environnement sécuritaire.

La source indique que les dissensions internes au Mouvement du 23 Mars (M23), et les combats fratricides que se sont livrés ses deux factions rivales, ont rendu la situation sécuritaire tendue et préoccupante au Nord-Kivu. Dans cette province, les Casques bleus de la Monusco poursuivent la conduite de leurs opérations unilatérales, notamment « Wide awake ou Réveil total, par le déploiement des patrouilles d’intervention rapide dans la ville de Goma, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de protection interne de cette agglomération urbaine, afin de prévenir toute menace, et d’y maintenir la paix et la stabilité.

A travers l’opération « Formidable », la compagne de Génie du contingent sud-africain de la Monusco poursuit son chantier d’édification d’un mur autour du périmètre de l’aéroport de Goma, dans le but de prévenir et dissuader toute velleité d’attaques des groupes armés contre cette infrastructure importante, notamment le M23.

Mission de reconnaissance

Le 13 mars 2013, en prévision du déploiement de la Brigade d’intervention de la Force de la Monusco au Nord-Kivu, une équipe conduite par le général de division Abdi Mohamed de la Tanzanie et composée de dix-huit officiers, a effectué une mission de reconnaissance de quelques jours, au cours de laquelle des briefings exhaustifs sur la situation sécuritaire prévalant dans la province leur ont été livrés par la brigade du Nord-Kivu de la Monusco. Le 14 mars à 6h05, les combats ont repris entre les deux factions rivales du M23, celle pro-Bosco Ntaganda et l’autre pro-Sultani-Makenga.

Par ailleurs, aux environs de 8h00, les collines de Ngugo, Gigend et Rugari ont été conquises par la faction Makenga, qui a repoussé celle de Ntaganda vers le Sud en direction de Kakomero, et dès 12h00 prendra le contrôle des localités situées dans la région de Rugari. A 17h00, à l’approche des troupes de Makenga, les éléments fidèles à Bosco Ntaganda ont commencé à se retirer de Kibumba pour fuir en direction de Gasizi. La fin des combats observée autour de 19h00 aura provoqué le déplacement d’environ deux cent cinquante personnes de Kibumba vers Goma.

A l’issue de ces affrontements, Bosco Ntaganda a perdu plusieurs positions stratégiques, y compris ses bastions de Kibumba et Kanyaruchina. La Force de la Monusco a déployé des patrouilles énergiques dans le but d’escorter en toute sécurité les populations locales fuyant les combats en direction de Goma, a précisé le Lt.-colonel Félix-Prosper Basse.