Afrique Rédaction

Actualité africaine et internationale en continu ! Afrique du Nord, Afrique de l'Est, Afrique de l'Ouest, Afrique Centrale et Afrique Australe en continu avec des nouvelles fraiches.Des brèves et des tweets...Actualité sur Facebook en direct avec des news fraiches

Ngaba : un enfant noyé enseveli dans du sable par la pluie

MAISON-EROSION.jpg

AFRIQUE REDACTION | FAITS DIVERS | SENEGAL | Mise à jour le Mercredi 23-12-2009 à 11H15


La forte pluie qui s’est abat­tue le dimanche 20 décembre 2009 sur la capitale Congo­laise a fait des victimes. Non seulement des biens ont été endommagés, mais un gar­çonnet y a aussi laissé la vie.

Ce dimanche 20 décembre 2009, les cieux ne sont pas cléments envers la population kinoise. Il s’abat une pluie torrentielle sur la ville, et les familles restent blotties dans leurs habitations.

Pas toutes, car c’est le jour du Seigneur. Et parmi les croyants qui ont décidé d’aller glorifier l’Eternel, il y a deux pe­tits anges qui viennent d’assister à la messe officiée à l’église St Laurent de la commune de Ngaba. Ces bambins se prénomment Estha et Peter, et ils habiteraient la rue Nzazi. Le petit Peter n’a que deux ans, et sa sœur Estha le dépasse de deux ans à peine.


Bravant les éclairs, ils sont pressés de rentrer à la maison, mais autour d’eux tout semble apocalyptique, et les abondantes eaux les atteignent jusqu’aux genoux. Les frêles êtres se débattent tant bien que mal contre le torrent. Ils se trompent de chemin et sont précipités dans un collecteur d’eau.

Quelques adultes trempés par la pluie battante, et cherchant où aller s’abriter, assistent à la scène. L’un d’eux plonge dans la tranchée, agrippe la fillette qui a déjà avalé quelques gorgées, et la sauve de la noyade. Apeurée et encore sous le choc, Estha crie: « Peter, Peter... ». Mais Peter est invisible. Entraîné par le courant, le petit Peter est jeté dans la rivière Kalamu qui a débordé de son lit. Il n’émerge plus.

La pluie semble intermina­ble, les dieux sont en furie. Ne pouvant plus contenir les eaux qui abondent, la rivière les dévie dans les parcelles avoisinantes. Elles sont toutes inondées, il n’y a plus de place où mettre les pieds. Dans certaines maisons, l’eau est montée au niveau des fenêtres, et les occupants se sont hissés sur des tables. Quant aux lits, les valises et les ustensiles, ils flottent comme du temps de Noé. Entre-temps, quelques âmes de bonne volonté continuent à longer ses abords, dans l’espoir de retrouver l’enfant. Découragés, ils rebroussent che­min.

Lorsqu’une fille passe aux environs de 13h00’ sur la rue Mopulu, la pluie a enfin cessé. Elle fait une mauvaise décou­verte. Ses yeux sont captivés par une scène insolite : de petits pieds émergent d’un amas de sable qui s’est formé dans une parcelle. Elle hurle de frayeur, comme mordue par une guêpe. Les Cu­rieux accourent, enlèvent le mon­ticule de sable déversé par la ri­vière. Tout le monde s’exclame. Le corps d’un petit enfant gît là, recroquevillé, ses oreilles sont remplies de sable. Il n’a pu lutter contre les forces de la nature. Les femmes se mettent à pleu­rer. C’est le petit Peter, un bambin de six ans, mort le jour où il est allé glorifier son Dieu.

Donatien Ngandu Mupompa/Le Potentiel

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article