10 Avril 2013
Crée le 10-04-2013 06H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi - 10-04-2013 -14H00 PAR :RADIO OKAPI
Plusieurs personnes, des jeunes en majorité, ont quitté ce mercredi 10 avril dans la matinée le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu) pour trouver refuge vers les localités de Kabagana et Kabuhanga, à la frontière entre la RDC et le Rwanda. Des sources de la société civile indiquent que ces personnes ont refusé de participer à la marche contre le déploiement de la brigade d’intervention de la Monusco que comptait organiser le M23 ce mercredi Kibumba à Goma. Un notable de Nyiragongo joint au téléphone indique qu’après le départ de ces personnes, le M23 a annulé la marche mais le mouvement rebelle l’aurait reprogrammé pour le dimanche prochain.
« La population du territoire de Nyiragongo n’a pas voulu participer à cette marche et craint pour sa sécurité. C’est pourquoi la plupart des habitants ont fui vers les zones frontalières pour échapper à la colère de Makenga et ses hommes. Les autres s’enferment dans leurs maisons. », a déclaré Omar Kavota, porte-parole de la société civile du Nord-Kivu.
Il a invité la communauté internationale à intervenir pour faire face « aux menaces du M23 ». « Nous interpellons les Nations unies et les autres partenaires de la CIRGL [Conférence internationale sur la région des Grands Lacs] face à ces menaces contre la population que le M23 est en train de multiplier pour amener la population à s’opposer contre cette brigade », a-t-il indiqué.
Mardi, la société civile du Nord-Kivu avait accusé le M23 de mener une campagne d’intoxication contre la brigade d’intervention de la Monusco chargée de neutraliser les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.
Omar Kavota avait fait état d’une série de meetings populaires organisée la semaine passée dans les localités occupées par la rébellion, appelant la population locale à s’opposer au déploiement de cette Brigade.
Le M23 désapprouve le déploiement de ladite force décidé par le Conseil de sécurité des Nations unies le 28 mars dernier.
Le chef politique de la rébellion, Bertrand Bisimwa, avait estimé qu’en créant cette brigade les Nations unies avaient levé une «option de la guerre».
Du côté du gouvernement congolais, on se réjouit du déploiement prochain de la brigade. Le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, a invité les rebelles du Mouvement 23 mars (M23) à mettre fin à ses activités au risque d’être combattu par la brigade d’intervention de la Monusco.