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On croirait revivre l'opération « LITITI MBOKA » de triste mémoire mais cette fois-ci dans les entreprises du portefeuille de l'Etat Koyagialo signe un scandale !

 Crée le 29-02-2012- 17h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mercredi 29-02-2012 - 17H45 AFRIQUE REDACTION PAR : LE BAROMETRE

 

 

D'aucuns avaient pensé qu'après sa sortie peu honorable de la fonction de gouverneur de la province du Katanga et qu'en adhérant à une église de réveil, il pouvait s'amender et appliquer les principes spirituels qui lui sont enseignés pour un meilleur exercice de ses missions actuelles. Chassez le naturel, il revient au galop, pourrait-on dire en ce qui le concerne. Car, après avoir trimé dans le bureau désert du secrétariat général de l'Alliance de la majorité présidentielle, il semble donner aujourd'hui l'impression de vouloir profiter de son prestigieux poste de vice Premier ministre pour tordre le cou aux lois en vigueur. Et éventuellement se requinquer avec des prébendes que pourraient lui verser ceux qui sollicitent ses services.

Louis Alphonse Koyagialo n'aura pas du tout changé.

C'est le moins que l'on puisse dire. Car, après avoir mordu la poussière lors des législatives de 2006 dans le Nord Equateur -il est originaire du territoire de Mobayi Mbongo, en face de la ville de Bangui-, il avait du mal à nouer les deux bouts dans un bureau désert de l'AMP lui laissé par feu Augustin Katumba Mwanke. Un véritable désert, comme disent les prédicateurs de chez nous. Le voilà propulsé vers la fin du dernier quinquennat au poste de vice Premier ministre en charge des postes, télécommunications et nouvelles technologies. Au lieu de s'en tenir à ses fonctions, il veut avoir l'oeil sur tous les autres secteurs de l'Etat. C'est ainsi qu'il en profite pour semer du désordre dans les entreprises, particulièrement à l'Office de gestion du fret multimodal-Ogefrem. Car, le 24 octobre 2011, le chef de l'Etat avait signé l'ordonnance n°11/102 B par laquelle il acceptait les démissions volontaires de mandataires ayant choisi d'aller se battre dans leurs fiefs électoraux en vue de conquérir le siège de député national. Forts de cette disposition, les ministres exerçant la tutelle des établissements publics avaient réglé la question en procédant à la désignation des mandataires intérimaires conformément aux statuts qui les régissent. Ainsi, et tenant compte de la loi n°08/009 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établissements publics, spécialement en son article 6; le comité de gestion étant supprimé, il ne peut être question de maintenir les deux postes d'administrateur directeur sous le fallacieux, prétexte de continuer à gérer les affaires courantes. Curieusement, trois mois après, soit le 8 février 2012, Koyagialo donne des instructions contraires à celles du président de la République.

Bloquer le fonctionnement de l'Ogefrem

L'opinion se souvient encore du retour mouvementé d'Emile Ngoy Kasongo à la tête de l'Office de gestion du fret multimodal-Ogefrem après en avoir été écarté pour une cause bien connue. Pour dorloter Joseph Kabila, il fait monter au sein de cette entreprise, comme dans sa commune d'habitation, Lingwala, des cellules du PPRD portant son nom. Ce faisant, il pensait ratisser large et gagner le siège de député haut la main. A cet effet, il avait volontairement démissionné de ses fonctions comme cela avait été demandé aux mandataires candidats. Pendant ce temps, le ministre de tutelle avait procédé à la désignation de mandataires intérimaires. Ayant brillamment échoué aux législatives de novembre 2011, le voilà qui se débat comme un diable dans un bénitier, depuis des mois, pour reprendre ses anciennes fonctions au sommet de l'Ogefrem. Ce qui est impossible aujourd'hui. Lui ne veut savoir. Pour contrer ses manoeuvres, les agents et cadres ont grandement ouvert l'oeil afin de détecter tout ce qui est susceptible de ralentir l'élan de redressement pris par l'entreprise au lendemain de la démission volontaire de l'ancien Directeur général. En effet, après avoir perdu à l'élection législative du 28 novembre 2011 dont il espérait obtenir une couverture sûre (l'immunité parlementaire) contre toute poursuite judiciaire après sa gestion scabreuse de l'entreprise, Emile Ngoy a pris le raccourci consistant à faire nommer un de ses anciens hommes de main au poste de Directeur général adjoint de cette entreprise en la personne d'Andende, ancien ADT, alors que celui-ci n'est pas vacant. En le plaçant ainsi à ce poste hautement stratégique, l'ancien DG voulait sans nul doute contourner toute possibilité d'auditer sur sa gestion passée e s'assurant la haute main sur la banque de données, sur le personnel de différents postes concernés par l'audit et aussi en obtenant, par des voies détournées, l'éventuel silence des auditeurs. Mais comment Emile Ngoy a-t-il fait pour tenter de renverser la pyramide de responsabilités au sein de l'Ogefrem et se prémunir ainsi contre la rigueur de la loi à travers l'opération « tolérance zéro »? La réponse à cette question est bien simple.

En effet, habitué à des intrigues politiciennes et se servant de relations qu'il avait créées et entretenues pendant ses longues années passées aux commandes de cette entreprise publique, Emile Ngoy avait tout entrepris pour entrer dans l'intimité des personnes influentes de l'entourage immédiat du Vice- Premier ministre Koyagialo. Grâce à son habilité à manipuler le gens dans l'importe quelles circonstances, l'ancien DG de l'Ogefrem avait réussi à faire inscrire dans son agenda ce qu'il appelle faussement «besoin urgent de nommer un Directeur général adjoint» au sein de cette entreprise clans le cadre de l'organisation de l'intérim de mandataires publics démissionnaires. N'ayant rien compris de cette manœuvre qui le poussait â la grave faute qu'il vient de commettre, le VPM initie en date du 8février dernier la note de service n°CAB/VPM/MIN/PNC/LKNG/JB/am adressée à son collègue de l'Intérieur et à d'autres membres de l'exécutif national pour leur fixer certains principes et édicter des dispositions sous le fallacieux prétexte de mesures conservatoires en vue d'éviter des interprétations divergentes dans l'organisation de l'intérim de mandataires de l'Etat dans les entreprises publiques ayant démissionné de leurs postes respectifs. Une sérieuse analyse de cette correspondance permet de constater que celle-ci avait été orientée de manière à satisfaire les ténébreux desseins des personnes désireuses d'en tirer des dividendes personnels et non dans le souci de résoudre objectivement un problème réel qui empêche l'Ogefrem de fonctionner normalement et d'atteindre l'optimum de sa productivité économique, financière et sociale conformément au contrat- programme conclu avec le gouvernement de la République. L'économie de cette correspondance démontre la sécheresse du contenu en ce sens qu'elle n'est pas suffisamment motivée pour permettre à ses lecteurs avisés d'en dégager le bien-fondé.

Il est tout à fait déroutant de constater que la note de service précitée émanant du cabinet de travail du Vice-premier ministre et ministre en charge de postes, téléphones et télécommunications soit adressée à ses destinataires le 8 février 2012, soit trois mois et deux semaines après la signature par le Président de la République de l'ordonnance n°11/102-B du 24 octobre 2011 portant acceptation de démissions de certains membres de conseils d'administration et de directions générales des entreprises et de services publics.

Il convient, dans le même cadre, de rappeler qu'en vertu de la loi n°08/009 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établissements publics,' spécialement en son article 6, le comité de gestion a été supprimé comme structure organique A partir de ce moment-là, les deux postes d'Administrateur-Directeur Technique et Administrateur Directeur Financier ont été également supprimés sans qu'il eût été question de maintenir leurs titulaires en fonction pour expédier les affaires courantes suivant des instructions reçues antérieurement. S'agissant plus particulièrement de l'Ogefrem, l'opinion nationale retiendra qu'à la suite de la publication du décret n°09/63 du 3 décembre 2009 portant statuts de celui-ci, les anciens Administrateurs-Directeurs technique et financier ont été affectés par le conseil d'administration respectivement en qualité d'abord de directeur administratif en février 2010 et de directeur de l'Audit et en octobre 2011 d'Assistant technique et de chargé de mission du directeur général ai. Et d'ajouter que le Directeur général et le Directeur général adjoint intérimaires de cette entreprise d'Etat ont été désignés par le ministre de tutelle conformément à l'article 21 de statuts de celle-ci. Au regard de tous ces éléments puisés à la bonne source, l'on peut conclure qu'il n'y a pas opportunité pour l'un ou l'autre de ces mandataires' de l'Etat intérimaires de réagir à la note de service. Pour la bonne et simple raison que celle-ci ne leur est pas adressée. L'on estime plutôt que la réaction devrait provenir du ministre de transports et voies de communications qui avait procédé aux désignations. Face à la tentative actuelle de déstabilisation de l'Ogefrem, les hauts responsables du pays doivent demeurer vigilants en refusant notamment de verser dans la complaisance qui consisterait à épargner des fautifs qui n'ont de place que dans les maisons de correction après avoir restitué à l'Etat tout ce dont ils avaient pris aux dépens de l'Etat.

Mourir à l'Ogefrem et nulle part ailleurs

Bien qu'ayant volontairement signé sa reddition, l'ancien DG Emile Ngoy refuse de rendre ses armes pour s'adonner à une guerre souterraine avec l'objectif d'empêcher l'Ogefrem d'atteindre les objectifs qui lui ont été assignés par le gouvernement avec le concours très apprécié de dirigeants actuels. Etant donné que l'hure est à la reconstruction, l'opinion nationale souhaite que les responsables du pays regardent dans la même direction, à commencer par le Vice-premier ministre en charge de Postes, Téléphones et Télécommunications qui doit changer de fusil d'épaule après s'être laissé pousser à la faute par le mandataire démissionnaire. Et qui doit surtout éviter de retomber dans les erreurs commises au Katanga lesquelles lui avaient valu l'emprisonnement. Ngoy Kassongo qui dit être professeur d'université, ne devrait pas focaliser ses visées uniquement sur cette entreprise où le personnel ne le tolère plus à cause de sa gestion. Il pourrait tout aussi bien viser ailleurs et même se battre pour obtenir un jour son entrée dans le prochain gouvernement. Mais, vouloir le maintenir à tout prix à la tête de l'Ogefrem reviendrait à dire, en d'autres termes, que le gouvernement souhaite la disparition de cette entreprise à l'heure de la mondialisation, et qu'il tient à pérenniser la mauvaise gouvernance, donc l'impunité. Nous y reviendrons prochainement.

                                                                                               Roger Makangila

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