16 Février 2011
Créé le 16 -02-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 16 -02-2011 à 11 h10 | PAR : LES DEPECHES DES BRAZZAVILLE
Le gouverneur du Katanga conteste tout rapprochement avec l'ex-speaker de la chambre et fait des révélations troublantes sur l'intéressé par rapport à son action politique.
Aujourd'hui encore, les spéculations autour d'un éventuel rapprochement entre Vital Kamerhe et Moïse Katumbi, entretenues par une certaine presse, continuent à alimenter la chronique politique de ces dernières heures malgré tous les démentis apportés par les services du gouvernorat du Katanga. Afin de couper court à ces insinuations subversives de nature à compromettre son aura politique, Moïse Katumbi s'est finalement exprimé sur la question au cours d'une récente prestation médiatique.
Invité de « JMK Today », un programme de « Télé 50 », le gouverneur du Katanga a rejeté toute allégation tendant à le présenter comme proche de Vital Kamerhe avec qui, il n'a plus de contact depuis son départ du Parti du peuple pour la reconstruction et le développement. « Nous étions dans un même bateau et il a pensé l'abandonner. Il a fait son choix que je respecte et je lui souhaite bonne chance », s'est complu de déclarer Moïse Katumbi ; il a cependant déploré le jeu auquel se livre actuellement l'ex- secrétaire général du PPRD au point de critiquer de manière ostentatoire la gestion du parti. « Quand j'entends ce qu'il dit, notamment qu'au PPRD, on ne travaille pas ou encore qu'il n'y a pas visibilité au sein du gouvernement, je pense qu'il devrait parler quand il était avec nous », a regretté le N°1 du Katanga.
Pour lui, Vital Kamerhe avait la latitude de condamner la gestion des affaires de l'État en sa qualité de président de l'Assemblée nationale avec l'appui des parlementaires. Mais hélas ! Sur la même lancée, l'invité de « Télé 50 » a révélé que Vital Kamerhe faisait partie de la clique des proches collaborateurs du chef de l'État qui ont tenté, dès son retour de l'exil, de le diaboliser auprès de ce dernier dans le but de nuire à sa jeune carrière politique. Sans ambages, «dès ma première année, a -t-il lâché, beaucoup de gens m'ont accusé chez le chef de l'État. De passage au Katanga, Vital Kamerhe est allé m'accuser auprès du chef de l'État sous prétexte que j'étais le plus mauvais gouverneur, que j'étais là pour lui faire un coup d'État, que j'allais trahir la République et que j'étais candidat président de la République. J'avais répondu au président de la République en lui disant, laissons le temps au temps ».
Dans les épreuves auxquelles il était soumis, bien malgré lui, Moïse Katumbi a pu trouver en Joseph Kabila, le soutien nécessaire dans la gestion de la province à l'image de sa décision de créer des unités de traitement des minerais sur place, pour favoriser l'afflux des capitaux frais au bénéfice du trésor public. Homme de parole, il a fait le serment de rester fidèle à son idéal politique sans exclure néanmoins l'hypothèse de tronquer, un jour, son costume de politicien contre celui de businessman lorsque la population katangaise lui retirerait sa confiance. Il accepterait cette décision de bon cœur et renouerait volontiers avec ses premières amours, en l'occurrence, l'entrepreneuriat pour continuer à exister économiquement.
Alain Diasso