18 Décembre 2009
AFRIQUE REDACTION| RDC | Vendredi 18 Décembre 2009 à 10:40:20
L’affaire Joseph Ntumba, diplomate congolais en poste à Bangui est en instruction au tribunal de grande instance de la Gombe. Après avoir passé plus de quatre mois en détemtion, l’accusé a sollicité une mise en liberté provisoire, rapporte radiookapi.net
Joseph Ntumba Mwana wa Mfumu est accusé d’avoir trahi la République Démocratique du Congo en faisant un rapport sécuritaire sur la frontière Rdc-Bangui auprès de l'ANR (Agence nationale de renseignement) au lieu de s'occuper de la diplomatie à son poste de Bangui. Son procès s'est ouvert lundi dernier et va se poursuivre la semaine prochaine pour la deuxième fois au tribunal de grande instance de la Gombe. Il s'agira, pour cette juridiction, d'examiner les préalables soulevés par la partie défenderesse, notamment la mise en liberté provisoire de l’accusé. Celui-ci est en détention depuis plus de quatre mois dont trois passés au cachot des services spéciaux de Kin Mazière. Son avocat, Me Luc Kalala, évoque l’article 27 du code pénal pour justifier la requête relative à la mise en liberté provisoire au profit de son client.
« Il n’y a rien qui préjuge qu’il doit être en détention, parce qu’il a un domicile fixe, il a une femme et des enfants », a-t-il expliqué. Selon l’avocat du diplomate, le tribunal devra répondre à cette demande dans le délai légal, c’est-à-dire, endéans huit jours.
Une attaque imminente
Dans son rapport qu’il était venu déposer personnellement à l’ANR, à Kinshasa, le diplomate Ntumba avait évoqué une attaque imminente du mouvement rebelle ougandais de la LRA. D’après son avocat, Me Kalala, les responsables de l’Agence nationale de renseignements auraient trouvé des zones d’ombre dans ce rapport et avaient ainsi jugé bon de garder le diplomate pour raison d’enquête. Celui-ci avait alors été mis en détention dans les géôles de Kin Mazière où il a passé trois mois avant son transfert à la prison centrale de Makala où il a déjà fait plus d’un mois. C’est pendant son séjour à Kin Mazière que son avocat avait écrit au procureur général de la République pour demander l’ouverture du dossier judiciaire de son client.