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RDC - KINSHASA / Kalamu : un Guinéen passe à tabac son employé et urine sur lui

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5. 000 dollars américains de dommages et intérêts, 200.000 Fc d’amendes, quatre mois et sept jours de prison ferme. Tel est le verdict prononcé dernièrement par le parquet, à l’encontre du bourreau.

Le tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu est parti de ses installations habituelles sises avenue Bagata, du quartier Matonge, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa le mercredi 9 décembre 2009, pour investir l’esplanade du n° A 53 de l’avenue Oshwe, dans le même quartier, le temps d’un procès public qui mettait en cause le Guinéen Ismaël Traoré, accusé d’avoir porté des coups et pissé sur son employé congolais. Il était 16 h mercredi dernier quand le président du tribunal de grande instance de Kinshasa/Kalamu, ouvrait ce procès public, en présence du bourgmestre de cette municipalité, Kadima Kalonji, et du commandant du commissariat de la même commune. Tous les deux étaient appelés à témoigner à titre de renseignant dans cette affaire qui oppose M. Ismaël Traoré, 32 ans, de nationalité guinéenne, à M. Esayi Inondo, un Congolais.

Au cœur de cette affaire : une plainte déposée la veille au commissariat de police de la commune de Kalamu, par le sieur Inondo, accusant le Guinéen, son employeur, des coups et blessures à son endroit. Autre accusation portée contre le Guinéen : l’avoir arrosé d’urine, alors qu’il était affalé à même le sol, dans la journée du mardi 8 décembre aux environs de 10h30’.

Le dossier avait été immédiatement transmis au parquet de grande instance de Kinshasa/Kalamu, sur ordre du bourgmestre Kadima Kalonji, témoin de la scène insolite et qui a demandé que le procès se déroule sur les lieux du forfait.

A la barre, le prévenu Ismaël Traoré a plaidé coupable. Il a reconnu avoir bastonné son employé âgé de 51 ans, sous l’effet de la colère. Le Congolais était à son service en tant agent de sécurité pendant huit ans, et touchait un salaire mensuel de 20 dollars américains. Toutefois, l’accusé a réfuté, l’accusation selon laquelle il avait pissé sur son employé, bien que les vêtements portés par ce dernier et présentés au cours du procès, dégageaient une forte odeur d’urine selon de nombreux témoins présents le jour du forfait.

A qui appartenaient donc ces urines ? C’est autour de cette question que les avocats de la défense et le ministère public se sont défoncés presque sans suite. Les premiers soutenant que sous l’effet de la bastonnade, M. Inondo pouvait lui-même souiller ses vêtements sans s’en rendre compte.

Côté partie civile, il n’en était pas question d’autant plus que le tricot porté par l’agent de sécurité se trouvait souillé jusqu’au niveau des épaules.

Faute de preuves suffisantes pour soutenir cette deuxième accusation, seuls « coup et blessures simples » ont été retenus comme infraction à charge de Ismaël Traoré.

Après 2 heures 35 minutes d’audience publique, sur décision de la cour, il a été demandé à M. Ismaël Traoré, par la voie de son président, de verser la somme de 5.000 dollars américains à titre de dommages et intérêts, 200.000 francs congolais comme amende, et de prendre en charge les frais d’instance. Une peine de prison ferme de quatre mois et sept jours a aussi été imposée au Guinéen.

ALAIN SOREL (STAGIAIRE)
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