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Réception des candidatures, la CENI tranche : Les dossiers peuvent être déposés dans les BRTC des chefs-lieux de province

 

 

Créé le 28 -08-2011 à 10 h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le dimanche 28 -08-2011 à  10 h30 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL



*Au regard de difficultés de transport soulevées par les honorables députés, la CENI vient de trancher, en autorisant le dépôt des dossiers de candidature dans les Bureaux de réception et traitement des candidatures (BRTC) situés au niveau des chefs-lieux de provinces. * Il n’y a plus de doute, ni d’inquiétude pour la tenue des élections, car la période d’ajout, de retrait et de substitution des candidatures fixée du 06 au 10 septembre 2011 est également ouverte pour le dépôt des dossiers des candidatures.



Dans pratiquement dix jours, soit le 5 septembre prochain, la Commission nationale électorale indépendante (CENI) devra en principe procéder à la clôture de l’opération de réception et de traitement des candidatures à l’élection présidentielle et à la députation nationale. Après la tenue des congrès de plusieurs partis politiques, les noms de différents candidats aux différents échelons des élections sont connus. Pour la Majorité Présidentielle (MP), le dévolu est tombé sur l’actuel Chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange. Et pour l’Opposition, la grande majorité penche en faveur de la candidature commune dont la tête d’affiche ne serait autre que le président national de l’UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba.

Il reviendra à ce dernier de continuer les cogitations afin de ramener dans son camp le MLC, l’UNC et l’UFC pour éviter tout malentendu. Mais là où le problème se pose, c’est lorsque les députés nationaux veulent se présenter dans leurs bases respectives afin non seulement de déposer leurs candidatures en vue du renouvellement de leur mandat. Et à ce jour, le grand problème est qu’il n’y a pas assez d’avions disponibles pour les amener dans leurs provinces respectives. Et pourtant, le journal l’Avenir avait tiré la sonnette d’alarme lorsqu’il écrivait « qu’à l’approche des élections, les compagnies qui existent vont être très sollicitées, parfois au-dessus de leurs capacités techniques. Les différents candidats auront à sillonner ce pays-sous-continent ». Mais personne ne nous a écoutés, et la situation est restée stationnaire.

Selon nos sources, tout voyageur doit patienter deux ou trois semaines durant pour se rendre dans sa province d’origine. Etant donné qu’il ne reste qu’une semaine pour la clôture de cette opération, le pays court vers une catastrophe. En effet, bon nombre de candidats potentiels risquent de ne plus se présenter dans leurs bases respectives, à leur propre préjudice et à celui de la population toute entière.

La CENI sauve les meubles

Etant donné que toutes les doléances des élus du peuple étaient arrivées à la table du Bureau de la CENI, celui-ci, tenant compte que la publication tardive de la Loi portant répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections législatives et provinciales, ne pouvait que calmer la tension qui était du reste palpable. Au regard de la poursuite de la session extraordinaire par le Parlement, considérant la diminution du trafic aérien et l’enclavement de certaines circonscriptions électorales et animé par le souci de faciliter aux candidats des partis et regroupements politiques et indépendants, le dépôt des dossiers des candidatures, le Bureau de la CENI, dans un communiqué signé par le Questeur, Mme Carole Kabanga Koy, a décidé que les candidats ne pouvant pas déposer leurs dossiers de candidature dans les Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures (BRTC) se trouvant dans leurs circonscriptions électorales peuvent le faire, à dater de ce jour, auprès des BRTC situés dans les Secrétariats Exécutifs Provinciaux (SEP) de la CENI au niveau des Chefs-lieux de provinces.

Il s’agit d’une mesure salutaire, surtout qu’à ce jour, le Congo qui avait deux compagnies d’aviation n’en a plus qu’une seule, après la suspension de la licence de Hewa Bora. Ainsi, tous les élus du peuple des différentes provinces se trouvant à Kinshasa, peuvent bien déposer leurs dossiers au BRTC qui se trouve sur le Boulevard de 30 juin et ils seront enregistrés comme s’ils étaient dans leurs provinces respectives.

De même, indique le communiqué de la CENI, les candidats ne pouvant pas payer la caution dans leurs circonscriptions électorales peuvent le faire au niveau de Kinshasa et dans les Chefs-lieux de provinces et déposer des preuves de paiement au niveau du Secrétariat Exécutif provincial ou du Bureau central de Réception et de Traitement des candidatures situé au n°134 du Boulevard de 30 juin à Kinshasa/Gombe. Soulignons également que les heures d’ouverture journalière des BRTC ont été modifiées soit, de 8h30 à 18h30 pour les BRTC implantés à Kinshasa et de 8h00 à 17h30 pour les BRTC situés en provinces. La CENI vient donc de sauver les meubles, en permettant à un processus qui suscitait des inquiétudes de part et d’autre de se poursuivre en toute harmonie.

Un délai supplémentaire de 5 jours

Toujours dans le souci de faciliter le dépôt de dossiers des candidats, partis politiques et regroupements politiques, la CENI informe que la période d’ajout, de retrait et de substitution des candidatures fixée du 06 au 10 septembre 2011, est également ouverte pour le dépôt des dossiers des candidatures. Espérons que ce délai supplémentaire de 5 jours va permettre aux retardataires de se conformer au calendrier rendu public par la CENI, surtout que les candidats n’auront plus de raison à avancer, parce qu’ils peuvent désormais déposer leurs dossiers dans les BRTC des chefs-lieux des provinces.

La part du gouvernement

S’il est vrai que la CENI parle de la diminution du trafic aérien et de l’enclavement de certaines circonscriptions électorales pour adopter ces mesures, nombreux veulent savoir quelle a été la part du Gouvernement. Lorsqu’on considère qu’en 2006, pendant que le contexte était très difficile avec des zones de conflits un peu partout, la CEI de l’époque était parvenue à se déployer sur toute l’étendue du territoire national. Mais ce qui étonne, en 2011, c’est le fait qu’on fasse état de la diminution du trafic aérien sans parler de l’enclavement. Pourquoi, sachant bien le contexte de l’organisation des élections de 2011, le Gouvernement n’a-t-il pas pris des mesures afin de palier à ces deux facteurs ? Les mêmes causes produisant les mêmes effets, certains Congolais candidats ou pas risquent d’avoir de la peine à se présenter dans leurs provinces respectives soit pour battre campagne, soit pour être élu ou élire les candidats de leur choix. Lorsqu’on sait que le Gouvernement de la République et les bailleurs de fonds de la Rd Congo ont chacun versé leur contribution, la CENI n’a aucune raison pour ne pas organiser les élections dans le délai légal.

Les agents et cadres de la compagnie aérienne Hewa Bora au Palais du Peuple

Selon les sources proches de l’Assemblée nationale, les agents et cadres de la compagnie d’aviation Hewa Bora ont pris d’assaut hier le Palais du peuple pour demander au parlement d’exiger la levée de la suspension qui frappe leur société. Il s’agit d’une démarche normale dans la mesure où l’emploi qui doit être protégé figure en bonne place dans les cinq chantiers de la République. Mais c’est à niveau que le gouvernement devra allier le droit à l’emploi, le droit à manifester et le droit à la sécurité dont tous les Congolais ont besoin. Car on ne peut pas comprendre que depuis 2008, Hewa Bora, compagnie pour laquelle ils demandent la levée de la suspension connaisse, 4 accidents et 6 incidents majeurs, ayant fait 125 tués, 35 blessés et 2 aéronefs détruits.

 Dans un contexte congolais où il n’y a qu’un seul avion qui couvre tout le territoire congolais, tout le monde a intérêt, non seulement que toute la vérité soit dite au sujet de cet accident, surtout qu’il y a eu mort d’hommes, mais que l’on puisse prendre des mesures courageuses pour éviter des crashes à répétition. Pour sa part, en vertu du principe de la séparation des pouvoirs, l’Assemblée nationale ne peut, au regard de cet état de choses, casser la décision prise par le Gouvernement, ni arrêter l’enquête qui est du reste en cours. Il doit au contraire encourager le Gouvernement à faire en sorte que la population, des électeurs potentiels par excellence, ne soit à tout moment sacrifiée à l’hôtel de la désorganisation du secteur de transport aérien. Le Congo demeure un Etat enclavé. Pour ce faire, il a besoin des investissements massifs tant du secteur privé que du public. Aussi, des leçons devront être tirées pour que désormais les forces obscures n’aient pas le culot de freiner les autres qui veulent investir. Car, l’amélioration du cadre d’investissement attractif et compétitif en dépend.

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