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Trois ONG internationales fustigent la politique forestière de la Banque mondiale en RDC


AFRIQUE REDACTION|MARDI LE 8-12-09|16H48

Les organisations non gouvernementales (ONG) " International Greenpeace ", " Global witness " et " Rainforest Foundation " ont envoyé le 3 décembre 2009 une lettre ouverte à la Banque mondiale pour fustiger sa politique forestière en République Démocratique du Congo, indique une copie du document remis à l'ACP.

La lettre dénonce le non-respect patent des règles élémentaires de légalité et de transparence et la violation continue des droits des communautés locales, de la part des sociétés multinationales d'exploitation forestière dans ce pays.
Ces organisations font remarquer, au sujet de la réforme en cours en RDC dans le secteur forestier, en rapport avec les programmes " REDD " (Processus de réduction des émissions de gaz à effets de serres dues à la déforestation et à la dégradation des forêts) financés par cette banque, qu'il est primordial de remédier préalablement aux problèmes majeurs que le secteur forestier continue de soulever.

Il est également question de tirer les enseignements des précédents échecs des interventions de cette institution bancaire en RDC et dans d'autres pays du monde. La Banque mondiale, rappelle-t-on, aide actuellement la RDC à préparer la mise en œuvre du futur mécanisme " REDD " par le biais du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FPCF). Or, ce mécanisme ne sera efficace que s'il est intégré à l'effort global de réforme forestière.

Un mécanisme " REDD " efficace peut offrir des alternatives au modèle prédominant de l'exploitation industrielle qui a prouvé n'être durable ni économiquement, ni socialement, ni encore écologiquement. Jusqu'à ce jour, les observateurs notent que la Banque mondiale persiste dans la mise en œuvre d'une réforme forestière en RDC sans s'attaquer aux racines du mal que sont la corruption, l'impunité et l'exploitation des populations autochtones, ces dernières se voyant refuser le droit le plus élémentaire à l'information quant à l'utilisation de leurs forêts.

Les trois organisations non gouvernementales, se référant à la situation sur le terrain depuis l'adoption en 2002 du Code forestier et dix mois après la conclusion de la Revue de légalité des titres fonciers, relèvent que l'opacité et le chaos règnent toujours dans le secteur.
Les nouvelles réglementions décrétées par le gouvernement au cours des dernières années ne sont toujours pas appliquées, indiquent-elles. Les conclusions du rapport d'enquête de 2007 réalisé par le Panel d'inspection, révélant le parti pris de la banque en faveur de l'exploitation industrielle, au détriment des communautés locales, semblent avoir été largement ignorées, notent-elles.



Kinshasa, 8/12/2009 (ACP
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