Un examen truqué au Selor ?

La Libre Belgique révèle qu'un examen du Selor aurait été truqué: un candidat aurait lui-même rédigé les questions auxquelles il a répondu avec succès à l'épreuve écrite, obtenant un 40/40. Mais il se serait fait recaler à l'oral car son discours était trop technique, notamment.

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"Les procédures de recrutement des services publics ne sont que de la poudre aux yeux pour faire croire aux gens qu'il y a des règles et que tout le monde a ses chances. La seule règle qui prévaut pour avoir un poste dans un sp est d'avoir un piston" de Anonyme 819755Le Selor, le bureau de sélection de l’administration recrute du personnel pour plusieurs services de l’administration fédérale, entre autres. Il réalise donc des épreuves écrites et orales pour sélectionner les futurs fonctionnaires. En 2007, le Selor a été chargé d’organiser une épreuve pour engager un responsable dont la direction Générale Energie avait besoin. Or, en ce qui concerne cette épreuve, les dés étaient pipés à plusieurs égards, explique La Libre Belgique.

Le profil taillé pour un agent contractuel que la DG Energie voulait titulariser

D’abord, l’épreuve a été organisée spécialement pour titulariser un agent contractuel que la DG Energie voulait titulariser. En témoigne une lettre envoyée par Jocelyne Lesne, au candidat en question, écrit La Libre Belgique : elle est responsable aux ressources humaines au SPF Economie, dont dépend la DG Energie. « Il serait éventuellement possible de te faire engager comme statutaire […]. Pour cela, notre SPF doit demander à Selor de mettre en route une procédure de recrutement pour un profil spécifique. Tu dois te classer en ordre utile et encore accepter le poste. […] Afin de rester crédible vis-à-vis de Selor, P&O voudrait s’assurer que, malgré cet inconvénient (baisse de salaire, ndlr), tu es certain d’accepter le poste en cas de sélection », révèle le quotidien.

L’agent candidat avait lui-même rédigé les questions !

Pire encore que le « piston », les questions de l’épreuve sont carrément rédigées par le candidat chouchou. Il aurait même testé les questions sur certains collègues, toujours selon le quotidien. Du côté du Selor, on soutient ne pas être au courant de tout ce micmac arrangé en cachette. "Jamais nous n'accepterons d'organiser des examens avec ce genre d'arrangements. Cela ne fait pas partie de nos valeurs", confie Sylvia Aktif, conseillère de sélection pour l’examen en question au Selor. En septembre, le candidat fait un carton en répondant correctement à ses propres questions : 40/40. Du coup, ses supérieurs lui reprochent de ne pas avoir commis quelques erreurs « exprès » pour ne pas élever de soupçons… Mais quelques jours plus tard, il se fait recaler à l’oral : 10/20. « Vous avez manqué de structure dans votre discours chargé de termes techniques parfois utilisés à mauvais escient. [...] Votre sens de la collaboration a été jugé insatisfaisant par le jury », lui reproche notamment la conseillère en sélection.
RTL