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6 Mai 2014
Crée le 06-05-2014 - 12H15 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER.. BONGOS | SITE
PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE INTERNATIONALE
. Mis à jour mardi le 06-05-2014 - 12H35 PAR : LE PHARE
Lors de la plénière d’hier lundi 5 mai 2014 au Sénat, consacrée à sa question orale avec débat en rapport avec des comptes bancaires ouverts dans les livres des banques commerciales qu’il a adressée au ministre délégué
auprès du Premier ministre, chargé des Finances, le sénateur Polycarpe Mongulu a fait état des mouvements suspects des fonds. Il a particulièrement ciblé « Access Bank RD Congo SARL », où pareille situation a été enregistrée le 6 septembre 2012, le 1er avril 2013 et le 10 avril 2013, pour un montant total de 687.605.622FC.
Cet ancien Procureur Général de la République a sollicité les explications du ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, sur la réaction tardive de son ministère et les dispositions prises pour que ce type d’incident ne puisse plus se répéter dans la gestion des comptes de ce ministère, logés dans les autres banques commerciales.
Mongulu a dénoncé également un accord confidentiel entre le Bureau Central de Coordination (BCECO) et Acces Bank RD Congo, qui consisterait à loger les fonds dans cette banque nigériane pour une longue période, afin qu’ils produisent des intérêts libérés en numéraires ou versés dans des comptes bancaires spéciaux ouverts à cette fin.
Dans sa réplique, le ministre Kitebi a affirmé que les mouvements des comptes de l’Etat auprès d’Access Bank en dates du 6 septembre 2012, du 1er avril 2013 et du 10 avril ne relevaient pas de ses instructions. C’est du reste en raison de cette anomalie que le ministère des Finances avait saisi Acces Bank pour requérir plus d’information.
Il a souligné qu’après les vérifications d’usage, la banque avait reconnu que ces opérations n’étaient pas autorisées et s’était engagée à restituer l’argent décaissé dans les comptes de l’Etat.
Ce membre du gouvernement a fait savoir qu’Acces Bank a révoqué ses cadres et agents qui avaient alors la charge des comptes de l’Etat et les a traduits en justice, à la suite des irrégularités constatées.
S’agissant des disposions prises par le ministère des Finances pour éviter un nouveau tripatouillage, Patrice Kitebi a signalé que des missions ponctuelles de la Direction du Trésor et de l’Ordonnancement sont diligentées auprès de toutes les banques partenaires, en vue de s’assurer de la régularité des opérations dans les différents comptes de l’Etat.
Concernant l’accord confidentiel entre le BCECO et l’Access Bank, le ministre délégué aux Finances a déclaré que les investigations menées par son ministère auprès de BCECO n’ont pas permis de retracer un accord confidentiel.
Pour le précité, le BCCO n’a jamais reçu ni en numéraires, ni par virement, des intérêts de la part d’Access Bank.
Au sujet des tarifs de transfert pour les transactions en devises et en francs congolais, le ministre a confirmé aux Sénateurs que le gouvernement a bénéficié du soutien d’Access Bank, en vue d’acquérir les devises nécessaires au financement du projet de réunification routière et à l’acquisition d’un aéronef pour les voyages de ses membres.
Pendant le débat, certains sénateurs, Jacques Ndjoli, Moïse Nyarugabu et Bongongo, ont interrogé le ministre délégué aux Finances au sujet de l’ouverture des comptes de l’Etat dans des banques commerciales en lieu et place de la Banque Centrale du Congo, conformément à la loi sur les finances publiques.
A ce sujet, le sénateur Mabi Mulumba a fait remarquer à ses collègues que l’ouverture des comptes dans les banques commerciales est une exigence des partenaires extérieurs désireux de financer des projets en RDC, suite à la pénurie des liquidités souvent constatée à la Banque Centrale du Congo.
Le sénateur Ndjoli a toutefois critiqué l’achat d’un aéronef par le gouvernement pour son compte propre, sans passer par un appel d’offres, en violation de la loi sur la passation des marchés publics.
Face à l’éventail des questions reçues, Patrice Kitebi a sollicité et obtenu 48 heures pour rencontrer les préoccupations soulevées par les sénateurs.
ERIC WEMBA