Le parti du président soudanais Omar Al-Bachir et l'ancienne rébellion sudiste sont parvenus dimanche 13 décembre à s'accorder sur l'introduction de réformes démocratiques en vue des élections d'avril, premier scrutin libre depuis 1986, et du référendum sur l'indépendance du Sud, prévu début 2011.
Cette annonce apaise les craintes pesant sur l'accord de 2005, qui mis fin à plus de deux décennies de guerre civile entre le Nord et le Sud, conflit responsable de deux millions de morts, et créa un gouvernement de coalition entre les anciens ennemis.
Le Mouvement de libération du peuple soudanais (SPLM), dominant dans le Sud, a annoncé dans la foulée que ses députés cesseraient "dans les 24 heures" leur boycott du Parlement, débuté 45 jours plus tôt.
Washington avait dépêché sur place son émissaire pour le Soudan, et appelé à la retenue après l'incendie de locaux du parti du chef de l'Etat. Lequel était une réplique à l'arrestation de dirigeants sudistes prévoyant de participer à une manifestation jugée "illégale" par les autorités.