3 Août 2010
Créé le 03 -08-2010 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 03 -08-2010 à 20h00 : FORUM DES AS
*De l’avis des observateurs qui dénoncent un vice de forme, il s’agissait d’une simple question d’actualité qui n’appelait aucun débat et qui relevait de la compétence d’un ministre. Coup de théâtre hier à l’Assemblée provinciale. Car, on s’y attendait le moins. Le vice-gouverneur de la ville de Kinshasa, Patrice Clément Bafiba, a été destitué par l’Assemblée provinciale. Motif, détournement de fonds alloués à la réfection de l’avenue Kulumba au quartier Kingabwa et non respect à l’endroit de l’organe délibérant qui, ayant mal digéré l’absence de l’adjoint de André Kimbuta, a carrément pris ses responsabilités par 34 voix pour, 10 contre et 1 abstention sur un total de 45 votants.
En fait, l’affaire remonte à la session de mars lorsque le député Marius Gangale, élu de Bandalungwa et membre du MLC, a initié une motion d’interpellation adressée au vice-gouverneur Bafiba sur le financement et l’exécution des travaux de l’avenue Kulumba à Kingabwa, dans la commune de Limete. Suite à l’absence du vice-gouv, l’auteur de l’interpellation a sollicité de la plénière que sa motion d’interpellation soit transformée en motion de défiance contre le numéro deux de la ville-province de Kinshasa. Mais, ce dernier aurait, dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, contesté la procédure suivie par l’organe délibérant de la capitale congolaise. Suite aux tensions engendrées hier dans la salle Boboto qui abrite les plénières de l’Assemblée provinciale, il a fallu passer au vote pour départager les députés provinciaux. Sur un total de 45 votants, 34 députés se sont prononcés pour le départ de Patrice Clément Bafiba, 10 se sont opposés et 1 seul s’est abstenu. Voilà qui a sanctionné la séance de destitution du vice-gouverneur Bafiba accusé de mégestion là où bon nombre d’observateurs s’accordent pour dire que l’on pouvait tout lui reprocher, sauf la mégestion.
De l’avis de certains observateurs, ii y aurait eu une manipulation politicienne à travers une question d’actualité qui n’appelait aucun débat et qui relevait de la compétence d’un ministre et non du vice-gouverneur. Bref, un vice de forme.
Marcellin MANDUAKILA