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29 Juillet 2014
Crée le 29-07-2014 - 11H05 | AFRIQUE
REDACTION | REDACTEUR EN CHEF
: ROGER.. BONGOS | SITE
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AFRICAINE INTERNATIONALE
. Mis à jour
mardi le 29-07-2014 -16H20 PAR : LE PHARE
Makhtar Diop, vice-président de la Banque Mondiale(BM) région Afrique a clôturé, dimanche 27 juillet 2014, sa visite officielle en République démocratique du Congo.
Durant son séjour, il a rencontré le Premier ministre Augustin MatataPonyo sur fond d’un échange sur les avancées réalisées par la RDC dans la voie de son redressement économique et social, les projets financés par la BM et les perspectives à venir.
Outre cette entrevue avec le Premier ministre, le vice-président de la Banque mondiale a signé le vendredi 25 juillet au Grand Hôtel Kinshasa deux importants accords relatifs au financement de la 5ème phase du réseau des télécommunications à haut débit en Afrique centrale et le Projet d’urgence basé sur le genre, les violences sexuelles et la santé des femmes dans la partie Est du pays pour une enveloppe globale de ± 200 millions de dollars américains.
Après cette signature, la partie congolaise sous la conduite du ministre délégué aux Finances Patrice KitebiKibol M’Vul en présence des ministres du Plan, de l’Environnement, de l’Economie et Commerce, du Portefeuille, des Hydrocarbures, Genre, Famille et Enfant, des Mines, PT & NTIC et du vice-ministre du Budget, a convié le vice-président de la Banque mondiale et sa délégation a prendre part au Séminaire sur le cadre macroéconomique organisé au Salon Lubumbashi.
Parmi les invités, on a noté la présence du secrétaire exécutif du Copirep, Alex Nkusu, dont la structure est la cheville ouvrière de la réforme des entreprises publiques, dossier qui tient particulièrement à cœur le gouvernement congolais et la Banque mondiale quant à son aboutissement heureux.
Kitebi dans la manœuvre
En marge de ce séminaire sur le cadre macroéconomique, le ministre délégué aux Finances, Patric Kitebi a fait un survol rapide de la situation particulièrement préoccupante qui était celle de la RDC il y a quelques années caractérisée par une inflation à 5 chiffres et aux conséquences incalculables et qui a désespéré plus d’un.
S’appuyant sur deux graphiques représentant l’évolution du taux de croissance et du taux d’inflation, il a démontré, chiffres à l’appui, que sur une période de 14 ans, la RDC n’a connu que 2 années de croissance positive et 12 années perdues avec un taux d’inflation culminant à 10.000 % en 1993. Des efforts entrepris, après des réformes, ont permis de ramener l’inflation en 2001 à 135 %. « Elle était certes élevée, mais elle a montré le chemin parcouru dans la voie de l’assainissement en s’engageant à mettre un terme à la politique budgétaire laxiste, qui a caractérisé la gestion des finances publiques des années durant. Des politiques restrictives seront mises sur pied, couplées à des réformes courageuses qui vont permettre de casser l’hyperinflation, sans oublier l’assainissement du secteur bancaire et la promulgation des codes miniers, forestier et des investissements » a expliqué l’argentier national.
Mais en dépit de ces efforts, reconnaîtra Patrice Kitebi, on n’observait pas toujours de grande stabilité dans les principaux agrégats macroéconomiques d’où le lancement d’une 3ème période dans le redressement caractérisée par un ouvrage budgétaire proscrivant tout recours aux avances bancaires, le renforcement du dispositif de suivi, l’introduction de la TVA, la rationalisation des dépenses, la bancarisation de la paie des fonctionnaires etc.
Le secteur financier n’a pas non plus échappé à ces transformations, les infrastructures pareillement, un endettement prudent proscrivant les dettes non concessionnelles, une amélioration des réserves monétaires, les réformes budgétaire, fiduciaire, comptable, de trésorerie… des finances publiques pour atteindre un taux d’inflation de 1,07 % en 2013, le plus bas depuis 1960. L’on a ensuite assisté à une réorientation de la politique du gouvernement par une amélioration des programmes sociaux, de santé-éducation, amélioration de la mobilité (création de Transco), règlement des arriérés SNCC, la réduction drastique débiteur qui a décru de 70 % à 12 % aujourd’hui. Malgré cette embellie Patric Kitebi a reconnu que les défis sont encore nombreux. Voilà pourquoi il a réaffirmé la politique de l’accélération du climat des affaires, la poursuite de la réhabilitation des infrastructures et la diversification de l’économie qui est aujourd’hui soutenu à 35 % par les mines.
Pour y parvenir, pense le ministre, il faut impulser deux secteurs clés à savoir : l’agriculture et le PMI.
En conclusion, la RDC a tourné le dos aux années perdues. Mais les défis sont immenses pour quelle parvienne à l’émergence. Il a sollicité la collaboration de la Banque mondiale, qui jusqu’ici n’a pas fait défaut, pour l’émergence d’un entreprenariat national (Projet pro-routes parcs agro-industriels…)
La réponse de Makhtar Diop
En guise de réponse, le vice-président de la Banque mondiale/Région Afrique a salué les performances réalisées par la RDC qui est parvenue à ramener le taux d’inflation qui était de 45 % en 2009 à moins de 1 % en 2014. Performance assez rare qui s’est en outre accompagnée d’une croissance alors qu’habituellement cela aurait plutôt mené à un ralentissement de l’économie. Makhtar Diop a salué aussi cette reprise simultanée accompagné d’une réduction des déficits tout en maintenant la dollarisation. Pour lui, une telle croissance avec réduction des dépenses publiques et accumulation des réserves monétaires est quelque chose d’intéressant et à étudier.
Il n’a pas loupé l’occasion pour saluer cette volonté de créativité de la partie congolaise surtout le fait d’observer cette discipline sans programme avec le Fonds monétaire internationale. Ce qui constitue en fait un saut qualitatif internationalement reconnu.
Après les fleurs, Makhtar Diop a émis des souhaits allant dans le sens de l’amélioration de la situation présente. Il a ainsi proposé l’amélioration des efforts pour résoudre le gap de 13 % relevé par la FMI. Ce qui paraît, pense-t-il un objectif raisonnable. Il a souhaité l’élargissement de la base fiscale, l’augmentation de l’investissement privé, la consolidation de l’ajustement fiscal qui doit être consolidé (dettes antérieures et croisés). L’amélioration du volet santé.
D’autres pistes ont été abordées dont celle d’amener le secteur privé dans les infrastructures, dans l’agriculture cas du parc agro-industriel de BukangaLonzo, poursuivre la réforme des entreprises publiques etc.
TshiekeBukasa