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1 Août 2014
Crée le 01-08-2014 - 11H05 | AFRIQUE
REDACTION | REDACTEUR EN CHEF
: ROGER.. BONGOS | SITE
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AFRICAINE INTERNATIONALE
. Mis à jour
vendredi le 01-08-2014 -14H00 PAR :LE POTENTIEL
Reconnues victimes de viol par la Cour suprême de justice dans l’affaire Diomi Ndongala, les filles de la partie demanderesse réclament chacune 10 milliards de dollars de dommages et intérêts. Les plaidoiries interviennent le 22 octobre 2014.
Hier mercredi 30 juillet, parmi les affaires figurant à l’extrait de rôle civil du tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe, il y a eu le dossier qui oppose Eugène Diomi Ndongala aux filles pour les lesquelles le président du parti politique « Démocratie chrétienne » a été condamné par la Cour suprême de justice pour viol sur mineures.
En bref, comme la plus haute juridiction de la République démocratique du Congo n’alloue pas des dommages et intérêts au pénal, ces filles viennent de saisir le tribunal de Grande instance de Kinshasa/Gombe pour que Diomi Ndongala puisse dédommager chacune d’elles avec un montant de 10 milliards de dollars. Ce qui fait au total 20 milliards de dollars pour les deux sœurs. Ce n’est donc pas 20 000 dollars tel que mentionné par erreur dans notre édition d’hier, mais bel et bien 20 000 000 000 $Us qui sont réclamés.
Hier donc, dès l’ouverture du procès civil, l’honorable Diomi Ndongala a, par le ministère de ses avocats, soulevé l’exception de la non saisine du tribunal. Cela, pour la simple raison que l’assignation a été déposée au domicile résidentiel de Diomi Ndongala, alors que tout le monde sait que ce dernier est sous régime pénitentiaire à la Prison centrale de Makala.
Pour contenir cette thèse, les avocats de l’honorable Diomi Ndongala ont avancé que le serviteur dont parle l’assignation aurait dû être le gardien de la prison. Car, c’est dans cet établissement carcéral qu’est présentement domicilié leur client. Par conséquent, l’adresse mentionnée sur l’exploit est fausse.
Comme il fallait s’y attendre, ceci n’a pas été le point de vue des conseils de la partie demanderesse, ni du ministère public. Ils ont soutenu que l’huissier qui détenait l’assignation a parlé au serviteur du défendeur Diomi Ndongala.
Après avoir entendu toutes les parties, le tribunal a opté pour la thèse de sa saisine régulière soutenue par les avocats de la partie demanderesse et le ministère public. Il s’est donc déclaré régulièrement saisi et a renvoyé l’affaire au 22 octobre prochain pour permettre aux parties de préparer leurs plaidoiries.
Pour rappel, l’opposant politique congolais Eugène Diomi Ndongala a été condamné à dix ans de servitude pénale principale pour « viols sur mineures ». Mais dans un article publié dans Afrikarabia, le journaliste Christophe Rigaud note que le 26 mars 2014, en pleine soirée et en l’absence de l’accusé et de ses avocats, Eugène Diomi Ndongala a été condamné à dix ans de prison par la justice de République démocratique du Congo. L’opposant congolais était poursuivi pour « viols sur mineures ». Des accusations que Diomi Ndongala conteste. En fait, note Christophe Rigaud, ses proches accusent le régime de Kinshasa de vouloir « réduire au silence politique » un proche de l’opposant Etienne Tshisekedi. Selon Freddy Kita, le secrétaire général de la Démocratie Chrétienne (DC), le parti de Diomi Ndongala, « ce procès est politique, la condamnation est arbitraire et illégale ». Freddy Kita a déclaré à ce sujet : « Il n’y a eu aucune confrontation avec l’accusation. Nous avons des preuves et nous voulons faire valoir nos droits. Par exemple nous avons la preuve que le père de deux jeunes filles qui accuse Diomi Ndongala n’est pas leur père biologique et nous avons même retrouvé le vrai père biologique ».
Accusé de « viols sur mineures », Eugène Diomi Ndongala a « disparu » pendant près de quatre mois, entre juin et octobre 2012. Ses proches parlaient d’enlèvement, alors que les autorités congolaises affirmaient que l’opposant « se cachait pour échapper à la justice ». Diomi Ndongala réapparaît comme par miracle la veille de l’arrivée de François Hollande à Kinshasa en octobre 2012. En janvier 2013, l’Assemblée nationale congolaise lève son immunité parlementaire, ouvrant la voie à une procédure judiciaire.
Les avocats de Diomi Ndongala ont qualifié la condamnation de leur client à dix ans de prison « d’irrégulière » et avaient envisagé d’entamer une procédure de révision devant la Cour de cassation. Me Richard Bondo avait déclaré : « Plusieurs anomalies émaillent le dossier Ndongala, dont la disparition du coaccusé qui a été remis en liberté et jamais revu ». Pour Freddy Kita de la Démocratie Chrétienne, la preuve que ce procès est instrumentalisé par le pouvoir est que sur les sept juges appelés à statuer, seuls cinq ont rendu la décision en l’absence de l’accusé et de ses avocats. Mais les autorités ont affirmé que la procédure a été « entièrement respectée ».