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Actualité Mort de « Morgan » : un député de Mambasa soutient la thèse d’assassinat

 

 

 

 

Crée le 16-04-2014  - 02H10 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ETINTERNATIONALE  Mis à jour mercredi le  16-04-2014 - 07H15 PAR : RADIO OKAPI

 

 

La rivière Epulu dans la réserve de faune à Okapi, en Ituri 2005..

Le député provincial Joseph Ndiya se dit convaincu que le chef milicien Paul Sadala dit Morgan a été abattu à bout portant par des militaires congolais. Dans une interview accordée mardi 15 avril à Radio Okapi, l’élu de Mambasa, membre de la Majorité présidentielle, rejette la version selon laquelle les hommes de Morgan ont été les premiers à tirer sur des soldats loyalistes. 

Paul Sadala est décédé lundi 14 avril. Selon les FARDC, Morgan et ses hommes ont refusé de se rendre à Bunia pour la suite du processus de leur reddition. Ils ont ensuite ouvert le feu contre des militaires congolais envoyés pour les escorter. Touché aux deux jambes, il a succombé par la suite de ses blessures.

Mais pour le député Joseph Ndiya-qui a facilité la reddition de Morgan à travers une médiation entre lui et l’armée congolaise-, « cette logique ne tient pas ».

« Je ne crois pas [à cette explication]. Parce que si Morgan avait l’intention de tirer sur des militaires, il aurait fait cela à eux à Badengaido, le jour où il était sorti. Depuis Molokaï jusqu’à Komanda, ça fait plus de 200 km, sans passer par une structure sanitaire. Alors que sur place à Molokaï, il y a une structure sanitaire. A Salaté, il y a un centre de santé. A Epulu, à Mambasa, à Mandima, à Lolwa, pourquoi ne pas le soumettre à un premier traitement d’abord ? », s’interroge-t-il.

Il estime que les FARDC auraient du soumettre le chef de la milice Maï-Maï Simba à un premier traitement pour calmer le sang qui coulait !

« Nous comprenons que la mort de Morgan a été planifiée à un certain niveau pour que Morgan ne puisse pas dire des vérités à la population congolaise et plus particulièrement à la population de Mambasa. Je pense que sa mort cache beaucoup de vérités et  ces gens qui l’ont tué, qui ont tué à bout portant sur Morgan, doivent répondre de leurs actes devant la justice », soutient-il.

« Accusations prématurées »

Pour sa part, le porte-parole du gouvernement congolais, juge prématurées les accusations du député provincial Joseph Ndiya, selon lesquelles Morgan a été tué intentionnellement.

« Etre dans la commission pour le rétablissement de la paix en Ituri ne veut pas dire être à Molokaï là où les événements se sont passés », a rétorqué Lambert Mende.

Il appelle le député Joseph Ndiya à fournir à la justice des éléments en sa possession pour aider la justice dans ses enquêtes :

« Mais s’il connait ces choses là [la thèse d’assassinat], nous espérons qu’il va les donner à la justice pour que la justice se saisisse de ces éléments ».

Lambert Mende dit faire confiance « en ceux qui étaient à Molokaï » et soutient que « dire que parce qu’on a été dans la commission on peut dire ce qui s’est passé, c’est un peu aller trop vite en besogne ».

Lambert Mende regrette par contre que ce chef rebelle soit mort avant d’être entendu par la justice pour plusieurs forfaits.

« Et donc s’il y a des soupçons qui pèsent sur tel ou tel officier, il faut donner de la consistance à ces soupçons. Il faut les articuler devant la justice militaire qui enquête depuis hier sur les circonstances de la mort de Morgan », a déclaré le porte-parole du gouvernement.

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