Actualité «MOZIKI LITTÉRAIRE » ÉVOQUÉ AU FESTIVAL FRANCOPHONIES EN LIMOUSIN

11 Octobre 2013

Crée le 11-10-2013 12H20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN|ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le vendredi 11-10-2013 - 14H30 PAR :LE POTENTIEL

Collectif de trois auteurs congolais

Le collectif « Moziki littéraire » permet aux trois jeunes auteurs congolais complices de se partager l’envie de s’exprimer sur la vie et les rêves des Congolais. L’écrivain Fiston Nasser Mwanza l’a évoqué au cours de la 30ème édition des Francophonies en Limousin tenu, du 26 septembre au 5 octobre 2013, en France.

L’auteur congolais Fiston Nasser Mwanza vit depuis quelques années à Graz, en Autriche, où il prépare une thèse en littérature. Le collectif Moziki littéraire est pour lui le meilleur moyen de rester en contact et d’échanger avec ses deux collègues Marie-Louise Bibish Mumbu, basée à Montréal, et Papy Maurice Mbwiti, basé à Kinshasa pour partager leurs expériences et leurs créations. Il l’a évoqué à la 30ème édition des Francophonies en Limousin qui s’est déroulé du 26 septembre au 5 octobre 2013 en France.

A l’en croire, dans la société congolaise, Moziki dénomme une association de femmes qui font des ristournes pour collecter de l’argent et financer leur projet.

« Notre Moziki à nous c’est qu’on écrit chaque fois sur un thème donné et le site Internet Africultures sert comme un relais en publiant ce texte. L’idée est de jeter un pont entre nos pays, mais on y trouve aussi nos personnalités».

Ces trois auteurs précité, à savoir Papy Maurice Mbwiti, Bibish Marie-Louise Mumbu et Fiston Nasser Mwanza ont, dans le cadre de « Moziki littéraire », publié notamment trois nouvelles. Il s'agit respectivement des récits « Camp Lifelo, Punda to Mutuka et Pour ma soeur».

Ces trois nouvelles sont rassemblées dans une sorte de recueil intitulé «Moziki littéraire 4 : le choix». Naturellement, les trois auteurs se sont inspirés de la situation en RDC au regard de certains personnages cités dans les trois textes qui sont disponibles sur le site web d'Africultures.

D’après Papy Maurice Mbwiti, «Camp Lifelo» évoque le récit d’un coin de la ville où on se sentait vraiment en sécurité. D'ailleurs, à l'entrée trônait un grand panneau portant des phrases du genre « Le Congo s'arrête ici », «nous ne faisons même pas partie de l'Afrique » et « par quel miracle espérez-vous qu'on soit lié à votre pays !».

Pour sa part, Bibish Marie-Louise Mumbu, dans sa nouvelle «Punda to Mutuka» (le choix entre un cheval ou un véhicule), établit un lien avec la danse du groupe musical Wenge BCBG de JB Mpiana. Le texte de Bibish est bien plus corsé sur la situation électorale. Dès le premier paragraphe, elle aborde une situation récente bien connue : «Beaucoup, surtout à l'extérieur, ont choisi le 64, ils l'ont lu comme il faut. D'autres, à l'intérieur surtout, ont choisi leur ventre.

Certains veulent la continuité, ça leur plaît, mais plusieurs en ont marre en silence. Lui, vainqueur pour son clan, a choisi d'attendre que les adeptes du 64 se fatiguent et que cette vague passe. L'autre ne l'entend pas de cette oreille et a choisi, lui, de s'autoproclamer».

La dernière nouvelle de « Muziki Littéraire 4 : le choix » s’intitule «Pour ma sœur» de Fiston Nasser Mwanza. C'est un texte que l'auteur a dédié à sa sœur qui visiblement a tiré sa révérence. Fiston Mwanza a saisi cette occasion pour parler de choix de vivre. «Avec les diagnostics tâtonnants de ces hôpitaux aux soins primitifs et une prairie truffée de loups, elle n'a pas eu un seul moment de répits pour profiter de la campagne comme tous les autres. Tout le monde le sait qu'elle était fan de la vie, son choix était de vivre !», écrit-il, parlant d'elle.