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26 Novembre 2010
Créé le 26 -11-2010 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDCongo | Mis à jour le mercredi 26 -11-2010 à 09h00 | PAR : LA REPUBLIQUE
Comme il fallait s’y attendre, les députés nationaux ont, dans leur quasi majorité, rejeté la proposition de loi abolissant la peine de mort en République Démocratique du Congo. Cela s’est passé hier jeudi 25 novembre 2010 à l’Assemblée nationale. En effet, les élus nationaux n’ont pas fait mystère de leurs intentions clairement exprimés lors du débat général organisé la semaine dernière sur cette question épineuse.
Le député national André MBATA, auteur de ladite proposition de loi, n’avait que ses yeux pour pleurer devant l’intransigeance de ses collègues. Malgré toute la peine du monde qu’il a déployé pour répondre aux préoccupations de ses collègues soulevées à l’occasion du débat général, le professeur de Droit a été dans l’amertume d’assister à la mort subite de sa proposition.
Les nombreux détracteurs de l’abolition de la peine de mort dans l’arsenal juridique de notre pays viennent ainsi de remporter une bataille. Farouchement opposés à l’abolition de cette peine dans un pays post-conflit où subsiste des zones résiduelles des tensions et où les crimes des diverses sortes continuent à se commettre, les députés nationaux pensent avoir préservé la RDC de l’impunité.
Mais force est de constater que cette victoire, si belle soit elle, risque de se buter à la dure réalité de l’évolution internationale en matière des Droits de l’homme. En effet, qu’on le veuille ou non, la RDC sera contrainte de s’aligner à la tendance générale en vigueur à travers le monde. Le pays a ratifié bon nombre des Traités et Pactes internationaux interdisant l’application de la peine de mort tout comme il a proclamé dans sa Constitution le caractère sacré de la vie humaine.
Tous ces engagements, matérialisés en partie par le moratoire sur la peine de mort en vigueur depuis 2001, vont placer la RDC en porte-à-faux par rapport à ses partenaires internationaux. La question qui se pose maintenant est celle de savoir si le pays résistera-t-il longtemps dans sa position d’ambigüité.