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Au terme de la réunion du Comité de politique monétaire

Créé le 01 -12-2010 à 09 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDCongo  | Mis à jour le mercredi  01 -11-2010 à  12 h00 | PAR : OBSERVATEUR

 

Maintien du  taux directeur à 22 % et du coefficient de réserve obligatoire à 7 %
 La situation macroéconomique de la RDC est caractérisée par une  relative accalmie. Et ce en dépit des tensions observées sur le marché de change, des biens et services, ainsi que de l’expansion de la liquidité.  L’évolution de la conjoncture actuelle  incite   au maintien du taux directeur de la BCC à 22 % et du coefficient de réserve obligatoire à 7%.   C’est notamment sur  le taux directeur de la BCC que les banques commerciales se basent pur fixer les intérêts de crédits accordés aux clients. Ce dispositif de politique monétaire est en place depuis plusieurs semaines. Il va rester inchangé.  Ainsi, en a décidé la réunion du   Comité de politique monétaire présidé  par Jean Louis Kayembe, directeur général chargé de la politique monétaire et des opérations bancaires de la banque centrale du Congo (BCC). Cette réunion  a eu lieu ce mardi 30 novembre  au siège de l’Institut d’émission à Kinshasa/Gombe.


A en croire jean Louis Kayembe,  l’objectif de terminer l’année 2010 avec un taux d’inflation de 9,9 % est une hypothèse crédible. Au regard du taux d’inflation de la semaine passée à savoir ; 0,38 %, l’atteinte de cet objectif est réalisable. Car si  cette  tendance se maintient au cours des semaines à venir en décembre, la RDC peut même réaliser un taux d’inflation inférieur à 9,9 %. En dépit de la hausse des prix induite par la hausse des produits pétroliers au cours des semaines précédentes, l’on assiste à une baisse de l’inflation. Le phénomène va aller croissant.


Comme la fin de l’année est une période où  il y a des fortes pressions sur les dépenses publiques et sur les prix des biens et des services, il faut craindre d’avoir un impact au niveau des prix. Pour contrer cette perspective, la Comité de politique monétaire a proposé, avec raison, dira-t-il, une meilleure coordination des politiques budgétaire et monétaire. Cela va se faire notamment par le biais de la vente des billets de trésorerie. Au cas où les dépenses vont augmenter, entraînant un accroissement de la liquidité, la BCC va activer un instrument ; à savoir :  le billet de trésorerie pour casser cet excédent de liquidité. Une bonne coordination des politiques permettra d’atteindre l’objectif d’avoir un taux d’inflation à un chiffre (moins de 10 %).

Interrogé pourquoi  la BCC à travers sa politique de change  ne vend pas  des devises  pour contrer les pressions observées récemment sur le taux de change et les prix des biens et services, Jean Louis Kayembe s’est expliqué. Il ressort que la BCC ne peut vendre des devises que si il y a une forte  volatilité sur la marché de change. Une forte volatilité, c’est,  dit-il , 1,5 % de variation  du taux de change par jour. Mais cela n’est pas encore le cas aujourd’hui. Il y a une relativité stabilité de la situation macroéconomique.

 La BCC ne peut pas intervenir n’importe comment en vendant des devises. Elle doit plutôt conforter le niveau de ses réserves internationales, une garantie de stabilité monétaire. Ces réserves internationales peuvent être d’une grande utilité quand il y a un choc exogène ou endogène. C’est fut le cas lors de la crise financière internationale qui a causé une baisse de la demande internationale des produits d’exportation, et par ricochet une baisse des recettes de l’Etat et des devises dans le système bancaire. Ainsi, la BCC avait utilisé, à bon escient, ses réserves internationales pour améliorer l’offre des devises. Agir autrement, c’est un gaspillage des ressources, a souligné Jean Louis Kayembe.

S’exprimant sur l’allègement de la dette de la RDC consenti par le Club de Paris, le DG de la BCC a fait savoir que cela aura des implications heureuses au plan budgétaire, monétaire et sur le niveau des activités économiques. Sur le plan budgétaire, la RDC va réaliser des économies. Elle va épargner des ressources et les réallouer aux dépenses pro pauvres. Le service de la dette va se réduire, cela donnera une marge de manœuvre à l’autorité budgétaire. Au plan monétaire, il va y avoir un impact positif sur les réserves internationales de la BCC. Conséquence, les réserves internationales vont se conforter et permettre d’affronter la volatilité du taux de change et les chocs. Les importations des biens et services seront garanties.

Au niveau du compte courant, cela va permettre d’alléger le gap à financer au niveau de la balance de paiement. Il sera obtenu un équilibre entre les flux entrant et sortant. En ce qui concerne les activités économiques,  l’accroissement des dépenses d’infrastructures va avoir un impact positif sur  les activités économiques en termes de croissance économique et de création des emplois.

Ci-après le communiqué publié par le CPM à la fin de sa réunion.

Didier Munsala Buakasa

BANQUE CENTRALE DU CONGO

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Comité de Politique Monétaire, CPM en sigle, a tenu sa 11ème Réunion Ordinaire ce mardi 30 novembre 2010 sous la présidence de Monsieur le Directeur Général en  charge de la Politique Monétaire et des Opérations Bancaires. Cette réunion a connu une large participation des membres du CPM.

Les matières ci-après ont figuré à I’ordre du jour :

(i)    Adoption du compte rendu de la 10ème  réunion ordinaire du 26 octobre 2010 ;

(ii)    Evolution de la conjoncture au 29 novembre 2010 et perspectives de politique monétaire et de change ;

(iii)   Divers.

En ce qui concerne la situation macroéconomique, elle est marquée par une relative accalmie après les tensions observées récemment sur les marchés des changes et des biens et services tenant, d’une part, à I’expansion de la liquidité et, d’autre part, à la révision à la hausse des prix des produits pétroliers.

Sur le marché des biens et services, le rythme de formation des prix à la consommation s’est situé à 0,28 % au 28 novembre contre 0,37 % une semaine après I’ajustement à la hausse des prix des produits pétroliers intervenu le 07 novembre. Ce niveau élevé d’inflation tient à la poursuite des effets du choc des prix des produits pétroliers ainsi qu’aux. anticipations des agents économiques.

Le taux mensuel d’inflation s’établit à 1,17 %, le plus haut niveau depuis le mois de janvier. Ainsi, le taux annuel d’inflation se situe à 7,92 %. Au cas où cette tendance se prolongeait, I’année 2010 se clôturerait avec un taux d’inflation de 8,8 % contre une cible annuelle de 9,9 %.

Sur le marché des changes, une légère appréciation a été observée au 29 novembre sur les segments interbancaire (0,5%) et parallèle (0,36%) comparativement à la semaine précédente. Par rapport à fin octobre, la dépréciation des cours sur les marchés interbancaire et parallèle se sont

atténuées (0,05 % et 0,02 % contre respectivement 0,55 % et 0,09 %).

 Sur le marché monétaire, la baisse de la marge de positivité du taux directeur s’est poursuivie, induite par la hausse de l’inflation. En effet, le taux directeur réel se situe à 13,2 points contre 14 points un mois auparavant. Par contre, le taux moyen pondéré réel des BTR (TMP réel) a connu une légère hausse au 24 novembre, induite par I’augmentation plus que proportionnelle du taux moyen pondéré nominal par rapport à l’inflation.

S’agissant des instruments de politique monétaire, ils ont contribué à ponctionner 14,5 milliards de CDF au cours du mois de novembre, via les BTR (10 milliards de CDF) et les recouvrements des refinancements (11,7 milliards).

La baisse du niveau de la réserve obligatoire s’est traduite par une injection de liquidité de 7,2 milliards de CDF au cours de la même période.

Au regard de ce qui précède, le Comité de Politique Monétaire a maintenu le dispositif actuel de politique monétaire (le taux directeur et le coefficient respectivement à 22 % et 7 %). La régulation de la liquidité se ferait essentiellement par l’ajustement des appels d’offres des billets de trésorerie.

Étant donné l’approche des fêtes de fin d’année, le Comité de Politique Monétaire recommande la poursuite des politiques budgétaire, monétaire et de change prudentes et coordonnées en vue de préserver la stabilité du cadre macroéconomique, d’une part, et d’autre part, d’atteindre les critères de performance du Programme Economique du Gouvernement, PEG ll en sigle.

Je vous remercie.

 

Fait à Kinshasa, le 30 novembre 2010

 

KAYEMBE wa KAYEMBE

Vice-Président

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