Bandundu : la destination des frais de péage sur le pont Kwango au centre d'une polémique

La route Kinshasa-Kikwit risque de connaître des problèmes dans les jours qui viennent au regard de la mauvaise gestion décriée pour les frais de péage prélevés sur le pont Kwango. Depuis que ces frais sont payés, expliquent les commerçants de la province de " Bangwashi ", aucune initiative n'est encore envisagée pour canaliser les recettes générées par ce pont.

Où vont ces frais ? Qui les gèrent et que fait-on de tous ces fonds que paient jour et nuit les automobilistes qui roulent sur cette route d'intérêt national ? Est-ce l'Exécutif central ou le gouvernement provincial qui gère ces fonds qui créent aujourd'hui une vive polémique dans tous les districts de la province du Bandundu. Voilà autant de questions que l’opinion se pose
" Nous savons que c'est le gouvernement provincial qui a le pouvoir sur la gestion des ces recettes. Mais, la grande question est celle de savoir ce qu'il en fait depuis son investiture. Cette question, nous allons la soumettre aux députés pour qu'à leur niveau, tout soit au moins mis au clair. Faute de quoi, nous allons refuser de continuer à payer ces frais au risque de contribuer à l'enrichissement des poches des individus au lieu de contribuer à la reconstruction de notre province ", estiment certains automobilistes qui tiennent à connaître la vraie destination que prendcette cagnotte.
D'autres soutiennent que le gouvernement provincial est responsable de la mauvaise gestion des frais de péage imposés sur le pont Kwango. " Le gouverneur de la province du Bandundu, expliquent les plus avertis du secteur économique, devra faire toute la lumière sur l'utilisation de ces fonds étant donné que c'est lui qui est le patron de toute l'administration provinciale. Nous savons que tout ce que les chauffeurs paient est envoyé à la ville de Bandundu, siège de toutes les institutions provinciales ".
Le regret des autochtones se justifie par le fait que le pont Kwango qui génère les recettes dont la destination est controversée, n'est pas bien entretenu. Voilà qui justifie les interrogations des populations de la province du Bandundu sur l'usage des frais générés par ce pont.
Il y a lieu de signaler que même la route Kinshasa -Kikwit, du moins dans son tronçon Kenge-Kikwit, commence à se rétrécir avec les herbes et arbres qui ne cessent d'encombrer la route au point même de gêner la circulation normale des véhicules. Pendant ce temps, les autorités provinciales qui fréquentent la même voie de communication pour se rendre dans la ville de Kikwit, poumon économique de la province du Bandundu, ne pensent nullement à mettre en place des structures devant s'occuper de l'entretien de cette route.

Dorian KISIMBA