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26 Avril 2012
Le président américain, Barak Obama, vient de se signaler aux peuples de l'Afrique Centrale et de l'Est, mais particulièrement à celui de la République Démocratique du Congo, à travers une nouvelle initiative visant l'accélération et le processus de traque des rebelles de la LRA (Armée de Résistance du Seigneur). Pas plus tard que le lundi 23 avril 2012, il a réaffirmé sa détermination à mettre fin à la « récréation » qu'entretiennent Joseph Kony et ses lieutenants dans le Nord de la RDC, mais aussi dans certaines contrées de l'Ouganda, du Sud-Soudan et de la République Centrafricaine depuis près de 20 ans.
Dans cette optique, les USA vont continuer à déployer des conseillers militaires dans la région de l'Afrique Centrale et Orientale, afin de prêter main-forte à toutes les forces militaires, notamment celles de l'Union Africaine, de l'Ouganda, du Sud-Soudan, de la RCA, de la Monusco ou autres mobilisées contre ces ennemis de la paix. L'on apprend que le président américain a décidé de réchauffer le dossier LRA après avoir conféré, il y a quelques mois, avec les membres du Conseil National de Sécurité.
Selon Barak Obama, la LRA est devenue un fléau qu'il faut absolument éradiquer. Les massacres des civils, les vols, les pillages des ressources naturelles les viols des femmes et des jeunes filles, l'enrôlement d'enfants mineurs, les incendies des villages, le sabotage des infrastructures de base, les déplacements massifs des populations... sont autant de crimes qu'il refuse de pardonner à Joseph Kony etc à son sinistre mouvement rebelle.
Un plan en quatre points
Selon le plan adopté par le gouvernement américain pour décapiter la LRA et l'amener à cesser de nuire, il est question de mener des actions sur quatre axes : 1°) la protection accrue des populations civiles ; 2°) l'arrestation ou l'enlèvement de Joseph Kony et de hauts commandants de son mouvement; 3°) la promotion des défections au sein de la LRA et l'appui au désarmement, à la démobilisation et à la réinsertion de ses ex-combattants ; 4°) la fourniture d'une aide humanitaire continue aux communautés touchées par l'insécurité.
Enjeux cachés
L'intérêt subit du gouvernement américain pour l'activisme négatif de la LRA en Afrique Centrale et Orientale en général et en République Démocratique du Congo en particulier fait tiquer de nombreux Congolais. Nos compatriotes cherchent à comprendre le sens de cette traque spéciale alors que d'autres forces négatives étrangères, telle que les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), sont plus ou moins tranquilles dans leur coin. En observant de près la cartographie du Nord de la RDC, l'on est tenté de penser qu'il y aurait comme un « front commun » international visant à sécuriser le champ pétrolier du Lac Albert.
Ainsi, sous prétexte de mettre fin aux atrocités que vivent les populations congolaises depuis 20 ans, des enjeux cachés seraient à la base de la démarche américaine.
Les sceptiques souhaiteraient voir les USA s'associer à l'armée congolaise et à la Monusco en vue de déloger définitivement les FDLR des positions fortifiées qu'elles occupent, depuis deux décennies, au Nord et au Sud-Kivu. Car, ici aussi, les populations civiles ont grandement besoin de la paix et de la tranquillité.
Laisser carte blanche aux rebelles rwandais pendant que leurs homologues ougandais se trouvent dans le collimateur de Washington parait suspect. Cela est d'autant suspect que l'Est de la RDC héberge u véritable «coffre-fort» minier et forestier. Et, comme tous les Congolais se l'imaginent, les FDLR constituent le fond de commerce du Rwanda, de l'Ouganda, du Burundi et de plusieurs multinationales étrangères. Il est difficile de comprendre la longévité de mouvement rebelle que l'armée rwandaise contournait soigneusement entre 1996 et 1997 lors du safari de l'AFDL puis entre 1998 et 2003 dans les bagages du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie). L'on ne peut manquer de' souligner les opérations conjointes ayant réuni les armées rwandaise et congolaise en 2009.
Le scénario qui se déroule présentement sous les yeux des Congolais devrait les inciter à ouvrir l'oeil et le bon pour réaliser que l'insécurité que génère cette force négative rwandaise couve un business aux tentacules qui portent très loin, en dehors des frontières nationales.
Kimp